L'État français et les différentes composantes politiques de Nouvelle-Calédonie ont trouvé un accord pour une plus grande autonomie du territoire.
Le président français Emmanuel Macron a reçu samedi à l'Élysée les signataires d'un accord qu'il juge "historique", actant un "État de Nouvelle-Calédonie" et une victoire du "pari de la confiance."
L'accord ouvre, selon lui, "une nouvelle page" de l'avenir de l'archipel du pacifique "dans un lien serein avec la France."
Que prévoit l'accord ?
L'accord acte la reconnaissance d'un État de la Nouvelle-Calédonie inscrit dans la Constitution française. Ce nouvel État pourra être reconnu par la communauté internationale, même s'il ne disposera pas de siège à l'ONU. Une nationalité calédonienne sera créée, bien que les Calédoniens conserveront aussi la nationalité française.
Alors que la réforme du corps électoral avait été à l'origine des émeutes de mai 2024, causant la mort de 14 personnes, l'un des points de l'accord stipule que les résidents de Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans auront accès au corps électoral à partir des élections provinciales de 2031.
Un "plan stratégique" pour le nickel, ressource-clé du territoire, est aussi prévu.
Quelles-sont les prochaines étapes ?
Un projet de loi constitutionnelle doit être adopté par le Parlement. Il doit modifier le titre XIII de la Constitution française relatif à la Nouvelle-Calédonie.
Dernière étape, un référendum prévu en Nouvelle-Calédonie en février 2026. Mais les signataires sont unanimes pour dire que le projet d'accord sera délicat à défendre dans l'archipel, que ce soit du côté des indépendantistes (FLNKS) ou des non-indépendantistes (Loyalistes, Rassemblement). Dans les deux camps, des concessions ont été faites.