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Le président tchèque Petr Pavel signe une loi criminalisant la "propagande communiste"

Le président tchèque, M. Petr Pavel, s'adresse aux médias au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 21 mai 2025.
Le président tchèque, M. Petr Pavel, s'adresse aux médias au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 21 mai 2025. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn
Publié le Mis à jour
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La manière dont la nouvelle loi affectera les activités de l'actuel parti communiste tchèque n'est pas encore claire.

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Le président tchèque Petr Pavel a signé un amendement au code pénal qui criminalise la promotion de la propagande communiste, la plaçant au même niveau que l'idéologie nazie.

La législation révisée permet aux juges de prononcer des peines d'emprisonnement allant jusqu'à cinq ans pour toute personne qui "crée, soutient ou promeut des mouvements nazis, communistes ou autres qui visent manifestement à supprimer les droits de l'homme et les libertés ou à inciter à la haine raciale, ethnique, nationale, religieuse ou de classe".

Ces modifications font suite aux appels lancés par certaines institutions tchèques, dont l'Institut pour l'étude des régimes totalitaires, pour corriger ce qu'elles décrivent comme un déséquilibre dans le système juridique.

Mais le Parti communiste de Bohême et de Moravie (KSČM), hériter des communistes tchécoslovaques, qui est dirigé par l'eurodéputée Kateřina Konečná, a condamné cette mesure comme étant motivée par des considérations politiques.

Environ 200 000 personnes se rassemblent à Prague lors de manifestations qui aboutiront à la démission de la direction du Parti communiste, le 21 novembre 1989.
Environ 200 000 personnes se rassemblent à Prague lors de manifestations qui aboutiront à la démission de la direction du Parti communiste, le 21 novembre 1989. AP Photo

Dans un communiqué, le parti considère l'initiative législative comme "une tentative ratée d'interdire le KSČM et d'intimider les critiques du régime actuel".

La manière dont la nouvelle loi pourrait être appliquée à des partis politiques existants comme le KSČM n'est pas encore claire.

La formation politique ne détient actuellement aucun siège au parlement, mais des sondages récents donnent à son alliance "Stačilo" ("Assez") 5 %, ce qui serait suffisant pour le voir revenir à la chambre basse lors des élections d'octobre.

Le pays d'Europe centrale faisait partie des satellites de l'Union soviétique et était dirigée par le Parti communiste de Tchécoslovaquie (KSČ) jusqu'à ce que la révolution de velours de 1989 mette fin à 41 ans de régime à parti unique et inaugure une transition vers une république parlementaire.

Lors des dernières élections de 2021, le KSČM n'a pas réussi à dépasser le seuil des 5 % des voix, ce qui signifie que le parlement tchèque ne compte aucun représentant communiste pour la première fois depuis 1920.

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