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António Costa : les Alliés doivent "accélérer" les travaux sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine

Le président du Conseil européen Antonio Costa arrive pour s'adresser aux journalistes à la représentation de la Commission européenne à Lisbonne, Portugal, 19 août 2025.
Le président du Conseil européen Antonio Costa arrive pour s'adresser aux journalistes à la représentation de la Commission européenne à Lisbonne, Portugal, 19 août 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Armando Franca
Tous droits réservés AP Photo/Armando Franca
Par Alice Tidey & Jean Philippe LIABOT
Publié le Mis à jour
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Les dirigeants de l'UE souhaitent profiter de la dynamique diplomatique croissante pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine et faire en sorte que le pays dispose de ce dont il a besoin pour prévenir toute nouvelle agression.

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L'Union européenne et ses alliés doivent accompagner l'intense activité diplomatique visant à mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine d'un "travail pratique" accru afin de fournir à Kyiv des engagements en matière de sécurité, y compris une garantie de type article 5 de l'OTAN, a déclaré António Costa ce mardi.

"Après trois ans et demi de guerre, l'activité diplomatique s'accélère et il y a une dynamique croissante autour de la fourniture à l'Ukraine de garanties de sécurité, y compris l'accord du président américain Trump de participer à cet effort", a affirmé le président du Conseil européen aux journalistes à la suite de réunions virtuelles consécutives de la "Coalition des volontaires" et des dirigeants de l'UE.

"Le moment est venu d'accélérer nos travaux pratiques pour mettre en place une garantie similaire à l'article 5 de l'OTAN avec un engagement continu des États-Unis", a-t-il ajouté.

Les deux réunions virtuelles ont été convoquées à la suite d'une rencontre à Washington lundi entre le président américain Donald Trump et les dirigeants de l'Ukraine, de la Finlande, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni, de la Commission européenne et du secrétaire général de l'OTAN.

Les dirigeants de l'UE, Donald Trump, Volodymyr Zelensky et le Chef de l'OTAN, Mark Rutte au sommet de Washington le 18 août 2025
Les dirigeants de l'UE, Donald Trump, Volodymyr Zelensky et le Chef de l'OTAN, Mark Rutte au sommet de Washington le 18 août 2025 AP Photo

Ces réunions font suite à un sommet organisé vendredi dernier entre M. Trump et Vladimir Poutine, au cours duquel le dirigeant russe aurait accepté que les États-Unis et les pays européens fournissent à l'Ukraine des garanties similaires à la clause de défense collective de l'OTAN, selon des responsables américains.

Les alliés doivent maintenant déterminer à quoi cela ressemblerait dans la pratique, mais pour les Européens, qui se sont ligués contre Trump au cours de la semaine dernière dans une démonstration claire d'unité, la véritable avancée a été l'engagement du président américain selon lequel Washington participerait aux garanties de sécurité pour l'Ukraine.

Selon un compte-rendu de la réunion de la Coalition des bonnes volontés communiqué par le bureau du Premier ministre britannique, Keir Starmer - la Grande-Bretagne copréside le groupe avec la France - "les équipes de planification rencontreront leurs homologues américains dans les prochains jours afin de renforcer les plans visant à fournir des garanties de sécurité solides".

"Elles poursuivront également leurs travaux, entamés en mars, pour "préparer le déploiement d'une force de réassurance en cas de cessation des hostilités", a ajouté Downing Street.

Cette force de réassurance impliquerait l'envoi par les alliés de troupes sur le terrain dans les zones sans contact. Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France et l'Estonie, ont déjà indiqué qu'ils étaient prêts à le faire.

Parmi les autres axes de travail figure le renforcement des forces armées ukrainiennes, afin qu'elles restent un puissant moyen de dissuasion dans les années à venir. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l'a réaffirmé lundi à Washington, en demandant davantage d'équipements militaires, de formation et de données de renseignement.

Le pays, ainsi que les institutions de l'UE, considèrent également l'appartenance à l'Union à 27 comme une garantie de sécurité. Antonio Costa et Micheál Martin, le Premier ministre irlandais, militairement neutre, ont appelé mardi l'UE à poursuivre le processus d'élargissement.

Toutefois, la candidature de l'Ukraine à l'adhésion est bloquée par la Hongrie, dont le Premier ministre Viktor Orban a fait une lecture différente de la réunion de mardi, écrivant sur X qu'"il a confirmé que l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne n'offrait aucune garantie de sécurité".

"Par conséquent, lier l'adhésion à des garanties de sécurité est inutile et dangereux", a-t-il ajouté.

La Commission européenne, quant à elle, a déclaré mardi qu'elle se félicitait que Vladimir Poutine ait "changé d'avis" sur la tenue d'une réunion bilatérale avec Volodymyr Zelensky, mais qu'elle soumettrait néanmoins sa proposition de 19e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie "au début du mois de septembre".

"Nous devons continuer à maintenir une pression absolue sur la Russie", a déclaré Arianna Podestà, porte-parole adjointe de la Commission. "Si la Russie ne veut pas se voir imposer davantage de sanctions, elle doit simplement mettre fin à sa guerre d'agression."

Donald Trump a déclaré lundi qu'il faudrait "une semaine ou deux" pour savoir "si oui ou non nous allons résoudre ce problème".

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