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Le Parti populaire européen lance un examen interne sur l'adhésion du Parti progressiste serbe

Aleksandar Vučić est le président de la Serbie depuis 2017
Aleksandar Vučić est le président de la Serbie depuis 2017 Tous droits réservés  2025 Getty Images
Tous droits réservés 2025 Getty Images
Par Vincenzo Genovese & Nathan Joubioux
Publié le
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L'évolution de la situation en Serbie et les liens toujours existants avec la Russie ont placé le Parti progressiste serbe (SNS) sous les feux de projecteurs.

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Le Parti populaire européen (PPE) a lancé, ce jeudi 25 septembre, un processus d'examen interne concernant le rôle du Parti progressiste serbe (SNS), dirigé pendant une décennie par le président serbe Aleksandar Vučić.

Ce processus, décrit un communiqué comme "une enquête interne approfondie et rapide avec des résultats ouverts", a été confié au secrétaire général du PPE, Dolors Montserrat, et à son vice-président Kostis Hatzidakis. "Il ne s'agit pas d'une suspension officielle ou d'une procédure d'exclusion du PPE, mais d'une enquête interne approfondie et rapide dont les résultats sont encore incertains", est-il également écrit.

Le positionnement géopolitique du SNS est l'une des principales raisons de ce processus. Le SNS, parti membre associé du PPE depuis 2016, était dirigé par Aleksandar Vučić de 2012 à 2023, date à laquelle il a cédé le commandement à Miloš Vučević. Mais au fil des années, les critiques à l'égard du parti serbe au pouvoir se sont multipliées au sein du PPE, comme l'ont confirmé plusieurs sources internes (article en anglais).

La proximité avec Poutine dénoncée

Aleksandar Vučić a rejeté les appels à des élections anticipées après des manifestations de masse contre la corruption et la négligence, déclenché par l'effondrement d'un auvent en béton dans la gare de Novi Sad fraîchement rénovée. Le drame avait fait seize morts.

Durant les différentes journées de mobilisation, les manifestants se sont plaints des brutalités policières, de la force excessive et du harcèlement sexuel à l'encontre des militants de l'opposition. Mais le SNS les a accusés de chercher à provoquer des troubles.

"Le PPE n'a pas fermé les yeux sur ce qui se passe en Serbie", a déclaré Manfred Weber, président du PPE, au début du mois.

La relation de Aleksandar Vučić avec le président russe Vladimir Poutine est également un sujet de préoccupation. Le président serbe a décidé de maintenir des liens étroits avec la Russie même après l'invasion de l'Ukraine, mettant en avant les liens historiques entre les deux pays et la sécurité énergétique.

Le 9 mai 2025, il a même rejoint son homologue russe à Moscou pour le défilé russe du jour de la Victoire, ce qui a fait froncer les sourcils à Bruxelles et dans ce même PPE.

Au sein du PPE, il existe différentes positions sur l'adhésion du SNS. Mais pour l'heure, le processus d'examen n'a ni calendrier précis ni résultat prédéfini, ont indiqué des sources internes à Euronews.

Selon les règles du PPE, une éventuelle suspension ou exclusion du parti serbe devrait être proposée par la présidence ou par sept autres partis venant d'au moins cinq pays différents, et décidée en dernier ressort par l'Assemblée politique.

Le Parti progressiste serbe n'a pas souhaité réagir.

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