La Commission européenne soutient apparemment un plan de grande envergure de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un document confidentiel révèle que l’Union européenne envisage d’interdire les cigarettes à filtre pour réduire la pollution liée au tabac.
La Commission européenne prévoit apparemment une série de mesures renforcées dans la lutte contre le tabagisme. Selon un document interne, dont le journal autrichien Kronen Zeitung a eu connaissance, elle soutient les principales propositions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon ce document, l'OMS a pour objectif de créer une "génération sans nicotine".
Le document prévoit en outre de réduire considérablement le nombre de points de vente de cigarettes. La publicité et les "incitations à la vente" de cigarettes à filtre doivent également être interdites. En outre, la réalisation de bénéfices avec les produits du tabac doit être empêchée.
Les filtres de cigarettes ont été inventés par l’industrie du tabac dans les années 1950, dès que les premières publications scientifiques diffusées au grand public ont confirmé les risques de cancer du poumon liés à la consommation de tabac.
L'interdiction proposée des filtres de cigarettes, également soutenue par la Commission européenne, est particulièrement remarquable. En effet, les filtres sont nocifs pour l'environnement lorsqu'ils sont jetés négligemment dans la nature. Le fait que les fumeurs sans filtre inhalent les substances toxiques et le goudron sans les filtrer n'est apparemment pas pris en compte, malgré les objectifs de santé publique.
Selon le rapport, il est également question d'interdire la vente de produits du tabac à toutes les personnes nées après une certaine année.
Les États membres de l'UE doivent donner leur accord
Jusqu'à présent, seule la Nouvelle-Zélande avait décidé d'une telle interdiction - avant de revenir sur sa décision. Le problème était qu'un marché noir florissant en avait résulté.
La position des États membres de l'UE sur ces projets n'est pas encore claire. Un groupe de travail du Conseil se réunira jeudi, au sein duquel des représentants de tous les pays de l'UE pourront faire part de leur position.