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Sommet de l'UE : Volodymyr Zelensky plaide pour une utilisation des avoirs russes gelés

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'exprime lors d'une conférence de presse au sommet de l'UE à Bruxelles, le 23 octobre 2025.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'exprime lors d'une conférence de presse au sommet de l'UE à Bruxelles, le 23 octobre 2025. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Grégoire Lory & Sasha Vakulina
Publié le Mis à jour
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Le président ukrainien réclame aussi davantage de sanctions et un renforcement de la défense aérienne. Seuls moyens, selon lui, de faire pression sur Moscou et de contraindre Vladimir Poutine à négocier.

Volodymyr Zelensky cherche toujours à convaincre ses alliés européens d'accroître la pression sur Moscou, afin de forcer Vladimir Poutine à entamer des négociations de paix directes avec Kyiv.

À l'occasion d'un sommet de l'Union européenne à Bruxelles, ce jeudi 23 octobre, le même jour où l'UE a adopté un nouveau train de sanctions contre la Russie, le président ukrainien a assuré que son homologue russe refusait toujours l'idée d'un cessez-le-feu.

Pour lui, il ne reste plus qu'une solution : "Plus de pression sur la Russie et elle s'assiéra et parlera. Je pense que c'est le plan", a déclaré Volodymyr Zelensky.

"Nous devons aller plus loin. Le monde devrait respecter les sanctions de l'UE de la même manière qu'il respecte les sanctions américaines", a-t-il assuré, en référence au nouveau paquet de sanctions annoncé par la Maison Blanche, mercredi soir, visant les deux plus grandes compagnies pétrolières russes. "Il s'agit d'un travail important, alors faisons-le pour qu'il y ait des conséquences réelles pour ceux qui enfreignent les règles."

Il assure que Kyiv devrait également se coordonner avec des pays partenaires non-membres de l'UE, comme la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, afin qu'ils "appliquent ces mesures fortes de l'UE dans leurs propres systèmes".

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et le président du Conseil européen António Costa arrivent pour un sommet de l'UE dans le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 23 octobre 2025.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et le président du Conseil européen António Costa arrivent à un sommet de l'UE dans le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 23 octobre 2025. AP Photo

Utilisation des avoirs russes gelés

Les discussions ont également porté sur l'utilisation éventuelle des avoirs russes gelés, une opération totalement inédite, pour financer le soutien à l'Ukraine. Pour Volodymyr Zelensky, il n'y a d'autre choix que de frapper les caisses du Kremlin pour faire céder Vladimir Poutine.

"Si la Russie a apporté la guerre sur notre territoire, elle doit payer pour cette guerre. Et bien sûr, l'un des moyens pour l'UE est d'utiliser les avoirs gelés et de les utiliser pour nous, et pas seulement pour des questions humanitaires. Oui, parce qu'ils nous attaquent, nous devons nous défendre", a-t-il assuré.

Mais une telle décision ne se ferait pas sans risque, surtout pour la Belgique, où repose la grande majorité de ces avoirs (environ 210 milliards d'euros). Bruxelles a d'ailleurs posé plusieurs conditions.

Mais en cas de compromis, la Commission européenne devra formuler une proposition légale formelle avant le prochain sommet européen, organisé en décembre.

"Quiconque retarde la décision sur l'utilisation complète des avoirs russes gelés ne limite pas seulement notre défense, mais ralentit également les progrès de l'UE elle-même", a-t-il écrit sur X. "Le moment d'agir sur les avoirs russes, c'est maintenant. Et je vous exhorte à apporter votre plein soutien."

Armes à longue portée et défense aérienne

Enfin, Volodymyr Zelensky a de nouveau lancé un appel pour l'envoi d'armes de défense à longue distance. Washington réfléchit toujours à la possibilité de fournir des missiles Tomahawk. Mais pour le président ukrainien, cette aide peut venir de partout. "Ces armes à longue portée ne se trouvent pas uniquement aux États-Unis", a-t-il assuré. "Certains pays européens en possèdent également, y compris des Tomahawk. Nous discutons déjà avec les pays qui peuvent nous aider."

Il a réaffirmé que Kyiv avait besoin de ces missiles pour se défendre contre les bombardements intensifiés de la Russie. "Nous devons nous défendre et réagir si nous ne voulons pas leur donner la possibilité d'attaquer et de gagner", a-t-il déclaré.

En début de semaine, Volodymyr Zelensky a déclaré que l'Ukraine préparait un contrat à long terme portant sur 25 batteries Patriot. Il s'agit du seul système de défense aérienne de fabrication occidentale capable d'abattre systématiquement les missiles balistiques russes.

Le destroyer guidé USS Porter lance un missile d'attaque terrestre Tomahawk en mer Méditerranée, le 7 avril 2017.
Le destroyer à missiles guidés USS Porter lance un missile d'attaque terrestre Tomahawk en mer Méditerranée, le 7 avril 2017. AP Photo

Mais le système Patriot est très demandé, et possède une liste d'attente de plusieurs années tant pour les batteries elles-mêmes que pour les missiles intercepteurs.

"Certains pays possèdent déjà des systèmes Patriot, mais heureusement, ils n'ont pas besoin de les utiliser comme nous le faisons. Nous suggérons de changer l'ordre de priorité. Si nous recevons les systèmes maintenant, nous sommes prêts à les rendre ou à les remplacer quand ce sera notre tour", a assuré le chef d'État.

Le renforcement de la défense aérienne et l'augmentation des livraisons d'armes à longue portée sont les éléments qui, selon Kyiv, pousseront à la Russie aux négociations. "Lorsque nous parlons d'armes à longue portée pour l'Ukraine, nous voulons dire que le régime de Poutine doit ressentir les conséquences réelles de cette guerre", a déclaré Volodymyr Zelensky aux dirigeants européens, les exhortant à "soutenir tout ce qui aide l'Ukraine à obtenir de telles capacités, car cela fait vraiment la différence pour la Russie".

"Il suffit de voir à quel point Poutine est devenu nerveux lorsque ce sujet a été abordé. Il comprend que les armes à longue portée peuvent vraiment changer le cours de la guerre", a-t-il insisté.

Des hommes commencent à réparer un immeuble d'habitation endommagé à la suite d'une attaque russe à Kiev, le 23 octobre 2025.
Des hommes commencent à réparer un immeuble d'habitation endommagé à la suite d'une attaque russe à Kiev, le 23 octobre 2025. AP Photo

Il n'a pas exclu la possibilité que l'Ukraine reçoive encore des missiles Tomahawk fabriqués par les États-Unis. "Nous n'avons pas encore de Tomahawk. Nous verrons, chaque jour apporte quelque chose. Peut-être que demain, nous aurons des Tomahawks", a-t-il suggéré.

De Bruxelles, le président ukrainien se rendra à Londres pour une réunion de la "Coalition des volontaires", dont Kyiv espère qu'elle se concentrera sur la fourniture d'énergie et d'armes à l'Ukraine.

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