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Écolabel : quels sont les pays de l'UE qui montrent la voie en matière de produits durables ?

L'Europe en mouvement
L'Europe en mouvement Tous droits réservés  Euronews
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Par Julian GOMEZ & Alessio Dell'Anna & Mert Can Yilmaz
Publié le
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Plus de 100 000 produits commercialisés dans l'UE portent l'Écolabel. Un label qui peut être accordé dans n'importe quel pays de l'Union et dans un grand nombre de secteurs d'activités.

L'Italie est le premier pays de l'UE en matière de produits durables. De nouvelles données de la Commission européenne montrent que le pays commercialise près de 19 000 produits portant le label écologique de l'UE, qui certifie les produits ayant une incidence moindre sur l'environnement tout au long de leur cycle de vie.

Lancé en 1992, l'Écolabel promeut des pratiques industrielles plus écologiques afin d'aider les consommateurs et les entreprises à faire des choix plus durables. Aujourd'hui, plus de 100 000 biens et services en Europe portent ce label.

L'Espagne est le deuxième pays comptant le plus de produits avec l'Écolabel, avec 16 820 produits, devant la France (13 417 produits), l'Allemagne (10 258 produits) et le Portugal (7 399 produits).

Et sa portée ne cesse de croître. L'année 2025 a connu une augmentation de 15 % des licences accordées par rapport à l'année précédente.

Quels secteur est le plus certifié ?

Le secteur certifié le plus important est celui des peintures et vernis, avec environ 38 000 licences, soit plus d'un tiers du total.

Mais cela ne signifie pas que les peintures sont soudainement devenues non polluantes. Les composés organiques volatils (COV) présents dans les peintures traditionnelles peuvent être aussi nocifs pour la santé humaine que les émissions des voitures.

Les COV sont présents dans presque toutes les peintures traditionnelles et commerciales, selon Paints for Life, une plateforme en ligne qui encourage le développement de peintures et de revêtements durables. "Les COV sont un large éventail de gaz ou de fumées qui se dégagent des peintures et sont potentiellement dangereux dès les premiers instants d'exposition jusqu'à, dans certains cas, des années plus tard, lors de travaux de réparation", explique le site.

Cependant, ces dernières années, les promoteurs ont commencé à travailler sur des alternatives moins nocives.

C'est notamment le cas d'Airlite, un projet financé par l'UE qui a mis au point une peinture utilisant "des nanoparticules au lieu de produits chimiques toxiques qui décomposent les COV et les polluants en suspension dans l'air tout en repoussant les bactéries, les virus et les spores de moisissure".

Un nouveau secteur éligible

Le secteur qui compte le deuxième plus grand nombre de produits récompensés est celui du papier et produits en papier absorbant (28 697), suivi par les produits d'entretien (14 912).

Le tourisme est également en progression, avec environ 900 établissements répondant aux normes Écolabel, et plus de 60 licences ont été accordées depuis le début de l'année.

La liste des secteurs éligibles a été élargie récemment pour y inclure les produits de soins pour animaux, après qu'un shampooing pour chiens produit en Catalogne est devenu le premier de sa catégorie à recevoir la certification.

Quel est le coût d'une candidature ?

Les labels écologiques relèvent de la famille de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Selon l'université de Maastricht, il s'agit du type I ISO 14024. Il peut ainsi être attribué par un organisme public ou une partie privée, comme les ONG, les groupes industriels ou une combinaison de parties prenantes.

Mais pour l'obtenir, les candidats doivent suivre plusieurs étapes indiquées par les autorités de l'UE. Il n'existe pas d'organisme européen unique chargé d'attribuer la certification, la décision est prise par chaque organisme national compétent.

L'obtention du label écologique n'est pas gratuite. Les frais de dossier varient entre 200 et 350 euros pour les micro-entreprises, et entre 200 et 600 euros pour les PME. Pour toutes les autres entreprises, les frais de candidature varient entre 200 et 2 000 euros.

Certaines réductions sont toutefois possibles. Par exemple, les entreprises enregistrées dans le cadre du système de management environnemental et d'audit (EMAS) peuvent bénéficier d'une réduction de 30 %, tandis que les entreprises certifiées ISO 14001 bénéficient d'une réduction de 15 %.

En plus des frais de dossier, il peut y avoir une redevance annuelle à payer. Elle peut être forfaitaire ou basée sur les ventes annuelles du produit dans l'UE.

La certification par le label écologique n'accorde pas de réduction d'impôt en soi. Toutefois, le fait d'être éligible peut augmenter les chances de bénéficier de régimes fiscaux qui récompensent les pratiques écologiques.

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