En cas de négociations concluantes, l'Albanie pourrait adhérer à l'Union européenne dès 2030, soit 21 ans après le dépôt de sa candidature. "Il n'y a pas d'autres options pour l'Albanie", a déclaré le Premier ministre Edi Rama.
L'Albanie se rapproche un peu plus d'une adhésion à l'Union européenne. Ce lundi 17 novembre, les dernières négociations entre Tirana et l'UE ont débuté. Elles devraient se conclure d'ici la fin 2027, ce qui pourrait permettre à ce pays des Balkans de devenir membre de l'UE d'ici à 2030.
"L'Albanie est le meilleur exemple du pouvoir de transformation de l'élargissement", a déclaré la commissaire européenne chargée de l'élargissement, Marta Kos. "Cela montre que lorsque l'on tient ses promesses, on progresse", a-t-elle assuré à l'issue de la septième conférence intergouvernementale UE-Albanie, qui s'est tenue ce lundi à Bruxelles.
Cependant, il reste encore des obstacles à franchir, selon Marta Kos. "Le moment est venu d'accélérer les choses, en particulier dans des domaines critiques tels que la réforme de la justice, l'indépendance du pouvoir judiciaire et la lutte contre la corruption", a déclaré la commissaire.
Une adhésion 21 ans après la candidature ?
Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a salué la nouvelle impulsion donnée par l'UE à l'élargissement de l'Union, estimant que le processus engagé cette année était le fruit d'une décennie d'efforts.
"Ce que l'Albanie et les Albanais gagnent dans ce processus est quelque chose qui va au-delà de l'adhésion formelle elle-même", a assuré Edi Rama. "Nous gagnons un pays qui fonctionne sur la base d'institutions, de l'État de droit, de toutes les normes et de tous les principes qui rendent les pays de l'UE si admirables."
S'exprimant lors du sommet organisé par Euronews sur l'élargissement de l'UE au début du mois, le Premier ministre a déclaré qu'il espérait que la dynamique s'accélérerait au cours des deux prochaines années, une période cruciale puisque tous les candidats doivent obtenir l'approbation des 27 États membres.
"Il n'y a pas d'autres options pour l'Albanie", a affirmé Edi Rama ce lundi. "Il vaut mieux qu'ils (l'UE) nous fassent entrer parce que nous les traquerons jusqu'au bout. Et donc, s'ils veulent se débarrasser de nous, ils doivent nous faire entrer", a-t-il assuré.
Avec le Monténégro, l'Albanie est désormais considérée comme l'un des principaux candidat à l'adhésion à l'UE. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Bruxelles a donné un nouvel élan aux négociations, les qualifiant d'impératif géopolitique.
L'Albanie avait déposé sa candidature en 2009 et a obtenu le statut de candidat en 2014.
Tirana bénéficie du plus haut niveau de soutien public à l'adhésion à l'UE parmi tous les pays candidats, avec environ 90 % de ses citoyens se déclarant en faveur de l'adhésion à l'Union.