Les députés européens ont débattu des résultats de la 30e conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), qui s'est tenue du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil.
Lors d'un débat en séance plénière à Strasbourg sur les résultats de la 30e conférence des Nations Unies sur le climat, qui s'est tenue la semaine dernière à Belém (Brésil), les pays n'ont pas réussi à définir une feuille de route pour la sortie progressive des énergies fossiles, et l'Europe en porte une part de responsabilité.
Le texte final évite toute feuille de route pour l'abandon progressif de l'extraction du charbon, du gaz et du pétrole en raison de la forte opposition des pays producteurs de pétrole.
« Nous avions besoin d'un accord satisfaisant, dix ans après l'Accord de Paris, et qu'avons-nous obtenu à la place ? Je suis désolée, Monsieur le Commissaire, mais je pense que le soutien à la feuille de route pour les énergies fossiles était trop faible et que nous étions désorganisés au sein de l'Union européenne lors de la COP. Sinon, pourquoi les pays de l'UE auraient-ils signé des propositions différentes à des moments différents ? », s'indigne Emma Wiesner, eurodéputée suédoise (Renew Europe).
Certains eurodéputés ont également critiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour avoir déclaré lors du G20 en Afrique du Sud que l'UE ne luttait pas contre les énergies fossiles, mais seulement contre les émissions.
« La transition énergétique : l'Europe à Belém la soutenait, mais l'Europe en Afrique du Sud se demandait s'il ne valait pas mieux parler des émissions de combustibles fossiles plutôt que des combustibles fossiles eux-mêmes. Je pense sincèrement que la coordination au sein de la Commission laisse à désirer », déclare Bas Eickhout, eurodéputé néerlandais (Verts/ALE).
Les participants à la COP30 se sont toutefois accordés sur le triplement des financements pour l'adaptation d'ici 2035, afin que les pays développés aident les pays en développement à s'adapter aux conséquences du changement climatique. Cependant, les eurodéputés mettent en garde contre le manque de clarté concernant ces financements.