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Antonio Costa répond à Donald Trump : "On respecte la souveraineté des uns et des autres"

Le président Donald Trump salue le président du Conseil européen Antonio Costa lors d'un sommet visant à soutenir la fin de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le 13 octobre 2025, à Sharm El Sheikh, en Égypte.
Le président Donald Trump salue le président du Conseil européen Antonio Costa lors d'un sommet visant à soutenir la fin de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le 13 octobre 2025, à Sharm El Sheikh, en Égypte. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Sandor Zsiros & Maria Tadeo & Jean Philippe LIABOT
Publié le
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Le président du Conseil a déclaré que l'UE ne tolérerait aucune ingérence politique en réponse à un document controversé du gouvernement américain mettant en garde contre un "effacement civilisationnel" résultant des politiques intérieures de l'Union.

Le président du Conseil européen, António Costa, a rejeté toute tentative d'"ingérence politique" en réponse à un document controversé du gouvernement américain publié la semaine dernière, appelant l'Europe à changer de cap ou à faire face à un "effacement civilisationnel".

S'exprimant lors d'une conférence à Paris lundi, António Costa a déclaré que Washington n'avait pas à choisir au nom des citoyens européens quelles politiques sont bonnes ou pour qui ils devraient voter, dans la plus forte rebuffade à ce jour d'un responsable européen en exercice à l'égard de l'administration Trump.

Son commentaire intervient après que les États-Unis ont mis à jour leur stratégie de sécurité nationale, appelant l'Europe à changer de cap et faisant l'éloge des "partis européens patriotiques" qui résistent aux politiques de Bruxelles.

Le document de 33 pages affirme qu'une combinaison de politiques économiques mal conçues, d'immigration illégale et de réglementation excessive pourrait conduire à la disparition de l'Europe en tant que civilisation.

les alliés ne menacent pas d'interférer dans la vie politique ou les choix démocratiques internes d'autres alliés
António Costa
Président du Conseil européen

Les États-Unis ont laissé entendre que leur objectif était d'"aider l'Europe à changer sa trajectoire actuelle".

António Costa a répliqué en déclarant que "les alliés ne menacent pas d'interférer dans la vie politique ou les choix démocratiques internes d'autres alliés" et a défendu l'autonomie de l'Europe pour choisir sa propre voie lorsqu'elle définit sa politique.

"Les États-Unis ne peuvent pas se substituer à l'Europe pour dire quelle vision nous avons et quelle est la liberté d'expression", a affirmé António Costa.

S'il est appliqué par les Etats Unis dans les prochaines années, ce document marque, selon de nombreux analystes, un tournant historique dans la politique étrangère américaine vis à vis du vieux continent.

Les États-Unis, alliés et partenaires

Le chef du Conseil européen a déclaré que les États-Unis restaient un allié et un partenaire, mais que l'Europe devait devenir plus forte et plus souveraine. "Si vous voulez être fort sur la scène internationale, vous devez être fort chez vous", a-t-il ajouté.

Il a également déclaré que l'Europe devrait être plus confiante dans ses propres capacités et forces sur la scène internationale.

Les tensions politiques entre les États-Unis et l'Union européenne se sont aggravées au cours du week-end.

Vendredi, la Commission européenne a en effet infligé une amende de 120 millions d'euros à la plateforme X du milliardaire Elon Musk, pour avoir enfreint les règles de transparence prévues par la législation européenne.

Elon Musk a réagi en déclarant que l'Union européenne à 27 devrait être démantelée et "revenir aux pays individuels", dans une série de messages dans lesquels il a dirigé sa colère contre l'UE.

La sanction, que la Commission considère comme juridiquement fondée et que Elon Musk pourrait contester devant les tribunaux, vient s'ajouter aux critiques américaines selon lesquelles l'UE punit injustement les grandes entreprises technologiques américaines et sert à censurer le contenu en ligne.

Ce point a été repris par le vice-président américain JD Vance lors de la conférence sur la sécurité de Munich au début de l'année, où il a affirmé que les commissaires européens agissaient comme des fonctionnaires de type soviétique, et il est également apparu dans l'examen de la Stratégie de sécurité nationale.

Le document accuse l'Europe de "subversion des processus démocratiques" et condamne l'Union européenne en tant qu'organisation internationale qui sape la liberté et la souveraineté politiques.

L'UE a toujours défendu les règles numériques en tant qu'outils de protection des consommateurs et a rejeté les accusations de censure.

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