Pollution de l'air : "Les très petites particules restent un problème"

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Pollution de l'air : "Les très petites particules restent un problème"
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Par Denis Loctier
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En marge d'une édition de Futuris consacré à un projet de recherche européen qui élabore de nouveaux outils de mesure des particules ultrafines en partie responsables de la pollution de l'air, nous interrogeons son coordinateur qui veut alerter sur la méconnaissance qui les entoure.

**Interview du coordinateur du projet de recherche européen DownToTen qui élabore de nouveaux outils de mesures des particules ultrafines qui restent méconnues, mais qui alimentent elles aussi la pollution de l'air et les risques pour la santé. **

Les minuscules particules émises par les moteurs à combustion renferment des substances toxiques qui polluent l'atmosphère. Elles représentent l'une des principales causes de la mauvaise qualité de l'air qui cause au total, plus de 500.000 décès prématurés dans l'Union européenne chaque année. C'est plus de dix fois plus que le nombre de morts sur les routes.

La législation européenne actuelle ne fixe pas de normes d'émission pour les particules émises par les moteurs diesel et essence qui mesurent moins de 23 nanomètres. Or ces particules peuvent s'avérer particulièrement dangereuses pour la santé humaine.

Zissis Samaras, directeur du Laboratoire de thermodynamique appliquée de l'Université Aristotle de Thessalonique, coordonne le projet de recherche financé par l'Union européenne DownToTen qui vise à développer de nouveaux outils pour mesurer les particules émises par les voitures comprises entre 10 et 23 nanomètres. Ce qui pourrait éventuellement aider les constructeurs à concevoir des moteurs qui rejettent une quantité moindre de nanoparticules nocives. Nous consacrons une édition de Futuris à ce projet de recherche. En marge de ce tournage, Zissis Samaras nous répond dans cette interview.

Des particules extrêmement petites

"C'est vrai que les voitures sont plus propres aujourd'hui et on a fait un long chemin depuis le début des années 80 : le résultat, ce sont des émissions de particules qui sont très faibles, extrêmement faibles, voire dans certains cas, dans des concentrations plus faibles que dans l'air que nous respirons," reconnaît le scientifique.

"Pour autant, il y a encore quelques problèmes qui persistent et ils sont surtout liés aux très petites particules dont les émissions ne sont actuellement pas encadrées par la réglementation et qui peuvent être aussi petites que du gaz," explique-t-il.

Une grande nocivité

"Il y a deux manières dont ces particules peuvent affecter la santé humaine : premièrement : vu qu'elles peuvent s'immiscer très profondément dans nos poumons, dans notre corps en général, elles peuvent évidemment, s'associer à des effets nocifs ; deuxièmement, du fait de leur toute petite taille, elles offrent, mises toutes ensemble, une très grande surface sur laquelle d'autres substances peuvent venir se fixer et de cette manière, elles aussi peuvent s'introduire dans les poumons," fait-il remarquer enfin.

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