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Le Royaume-Uni veut sévir contre l'incitation à la violence sur les réseaux sociaux

Des policiers font face à des manifestants lors d'une manifestation anti-immigration devant le Holiday Inn Express à Rotherham, en Angleterre, le dimanche 4 août 2024.
Des policiers font face à des manifestants lors d'une manifestation anti-immigration devant le Holiday Inn Express à Rotherham, en Angleterre, le dimanche 4 août 2024. Tous droits réservés Danny Lawson/PA
Tous droits réservés Danny Lawson/PA
Par Anna Desmarais
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Une autorité de régulation britannique a mis en garde les entreprises de réseaux sociaux contre le risque d'utilisation de leurs plateformes pour attiser la haine et inciter à la violence.

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Dans une lettre ouverte, l'autorité britannique de régulation de l'audiovisuel (Ofcom) exhorte les entreprises de réseaux sociaux à limiter la propagation de la violence sur leurs plateformes, dans le contexte des émeutes qui secouent le pays.

"Les plateformes de partage de vidéos basées au Royaume-Uni doivent protéger leurs utilisateurs contre les vidéos susceptibles d'inciter à la violence ou à la haine", affirme Gill Whitehead, directeur de groupe de l'Ofcom pour la sécurité en ligne, dans la lettre.

"Nous attendons donc des plateformes de partage de vidéos qu'elles veillent à ce que leurs systèmes soient efficaces pour anticiper et répondre à la diffusion potentielle de matériel vidéo préjudiciable".

Cette lettre intervient après une semaine de troubles civilsviolents et d'émeutes dans tout le Royaume-Uni, suite à la mort de trois jeunes filles lors d'une attaque au couteau à Southport le 30 juillet.

Des plateformes de réseaux sociaux telles que X et Telegram ont été utilisées pour diffuser des informations erronées sur l'attaque. Une analyse récente de l'Institut pour le dialogue stratégique a montré que des réseaux d'extrême droite utilisaient Telegram pour attiser la haine anti-musulmane et encourager les comportements extrémistes.

Il s'agit de la deuxième lettre d'avertissement de l'autorité de régulation des services en ligne.

La première, datée du 5 août, fait état de "sanctions financières importantes", qui pourraient atteindre 18 millions de livres sterling (20,9 millions d'euros) ou 10 % du chiffre d'affaires mondial des entreprises technologiques si elles ne respectent pas leurs obligations après l'entrée en vigueur d'une loi sur la sécurité en ligne dans le courant de l'année.

D'autres restrictions à venir avant la fin de l'année

La nouvelle loi britannique sur la sécurité en ligne (OSA) prévoit que les plateformes pourraient être sanctionnées si elles ne protègent pas leurs utilisateurs des contenus incitant à la violence ou à la haine.

Les réseaux sociaux qui ont une audience supérieure à 3 millions d'utilisateurs seront obligés d'adhérer à des règles plus strictes, a déclaré l'OSE, tout comme ceux qui permettent aux internautes de partager des contenus générés par les autres utilisateurs ou qui proposent des contenus recommandés.

"Dans quelques mois, les obligations en matière de sécurité prévues par la loi sur la sécurité en ligne seront en place, mais vous pouvez agir dès maintenant - il n'est pas nécessaire d'attendre pour rendre vos sites et vos applications plus sûrs pour les utilisateurs", recommande Gill Whitehead.

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