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Meta supprime des comptes des moins de 16 ans avant l'interdiction des réseaux sociaux en Australie

Le logo de Facebook sur un smartphone à Boston, aux États-Unis, le 14 octobre 2022.
Le logo de Facebook est visible sur un smartphone à Boston (États-Unis), le 14 octobre 2022. Tous droits réservés  AP Photo/Michael Dwyer, File
Tous droits réservés AP Photo/Michael Dwyer, File
Par Anna Desmarais
Publié le
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Les moins de 16 ans sur les plateformes de Meta commencent à se voir supprimer leurs comptes, avant l’interdiction des réseaux sociaux en Australie, une première mondiale.

Meta annonce qu'elle commence à supprimer les comptes des adolescents de moins de 16 ans avant l'entrée en vigueur en Australie d'une interdiction des réseaux sociaux, une première mondiale.

Conformément à la nouvelle loi australienne, qui entre en vigueur le 10 décembre, les enfants de moins de 16 ans ne pourront pas créer ni conserver de comptes sur des plateformes telles que Facebook, X, Threads, Snapchat, Instagram, TikTok, Twitch, X, Reddit et YouTube, propriété de Google.

Si ces plateformes sont reconnues en infraction, elles pourraient encourir de lourdes sanctions de 50 millions de dollars australiens (28 millions d'euros).

Le 4 décembre, Meta a indiquédans un billet de blog qu'elle allait commencer à retirer l'accès à Instagram, Threads et Facebook pour les adolescents de moins de 16 ans et bloquer la création de nouveaux comptes. L'entreprise prévoit d'avoir supprimé tous les comptes d'ici au 10 décembre, date d'entrée en vigueur des restrictions.

Les enfants pourront conserver leur compte Messenger afin de rester en contact avec leurs amis et leur famille sans avoir accès à Facebook.

Meta a précisé avoir commencé à prévenir les adolescents dès le 19 novembre que leurs comptes seraient supprimés, afin qu'ils disposent de deux semaines pour décider comment sauvegarder leurs contacts et leurs souvenirs. Les utilisateurs peuvent créer une copie de leurs données et l'exporter vers un appareil externe.

L'entreprise recueillera également les coordonnées des moins de 16 ans disposant de comptes afin de pouvoir les recontacter lorsqu'ils auront 16 ans et leur permettre de rouvrir leurs comptes, a indiqué Meta.

Pour toute personne de plus de 16 ans dont le compte serait supprimé par erreur, Meta a indiqué qu'elle pourra le récupérer en passant par une plateforme de vérification de l'âge, en envoyant une pièce d'identité officielle ou une vidéo selfie.

Mia Garlick, directrice des politiques de Meta pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, a déclaré au Parlement australien le mois dernier qu'il y a environ 450 000 utilisateurs de moins de 16 ans sur Instagram et Facebook, deux plateformes de Meta.

Meta, Snapchat et YouTube n'approuvent pas l'interdiction mais s'y conformeront

Avec les nouvelles restrictions en Australie, les enfants ne pourront pas créer de compte mais pourront toujours accéder aux plateformes sans se connecter.

Ces nouvelles restrictions visent à protéger les jeunes Australiens des « pressions et risques auxquels les utilisateurs peuvent être exposés lorsqu'ils sont connectés à des comptes de réseaux sociaux », selon l'régulateur national de la sécurité en ligne.

Meta affirme qu'elle s'y conformera, mais estime que « couper les adolescents de leurs amis et de leurs communautés n'est pas la solution » et qu'elle continuera de travailler avec le gouvernement australien pour trouver une autre solution.

« Cette nouvelle loi… entraînera des protections incohérentes à travers les nombreuses applications qu'ils utilisent », peut-on lire dans un billet du groupe, ajoutant que les adolescents ne bénéficieront plus des garde-fous intégrés dont ils disposaient avec leurs comptes.

Meta dit soutenir une autre solution à la place : exiger l'approbation parentale pour tout téléchargement d'application tenté par un enfant de moins de 16 ans, une méthode utilisée dans 20 États américains.

Cette approche permettrait aux parents « d'approuver le téléchargement et de vérifier l'âge de leur adolescent lors de la configuration du téléphone de leur enfant », ce qui pourrait supprimer la nécessité d'une vérification de l'âge, a précisé l'entreprise.

Des représentants de Snap Inc., maison mère de Snapchat, ainsi que de TikTok et de YouTube, ont déjà déclaré qu'ils ne sont pas d'accord avec l'interdiction mais qu'ils s'y conformeront.

TikTok et Snapchat utiliseront des « mécanismes d'assurance d'âge » afin que leurs plateformes identifient les moins de 16 ans titulaires de comptes et les suppriment avant le 10 décembre.

Ces derniers jours, The Guardian Australia a indiqué que l'interdiction aurait été étendue à Lemon8, une « application axée sur le lifestyle et la communauté » propulsée par TikTok, qui a suscité un regain d'intérêt car elle n'était pas initialement incluse dans l'interdiction.

La commissaire à la sécurité en ligne a indiqué que la liste des applications restreintes pourrait être mise à jour jusqu'à l'entrée en vigueur de l'interdiction le 10 décembre. À ce stade, la liste exclut les plateformes de jeux vidéo telles que Steam, Discord et Roblox, ainsi que les applications de messagerie comme WhatsApp.

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