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Ces 14 facteurs de risque seraient à l'origine de 40 % des cas de démence

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Par Gabriela Galvin
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Cet article a été initialement publié en anglais

Des interventions sur les politiques et les modes de vie pour lutter contre les facteurs de risque de la démence pourraient réduire de manière significative les cas de la maladie d'Alzheimer dans le monde.

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Selon un groupe de 27 experts mondiaux de la démence, la prise en compte de 14 facteurs de risque au cours de la vie pourrait prévenir ou retarder près de la moitié des cas de démence dans le monde, dont le nombre s'élève actuellement à 55 millions.

La démence n'a pas de remède connu et le nombre de cas pourrait atteindre 139 millions d'ici 2050 avec l'allongement de l'espérance de vie, selon Alzheimer's Disease International.

Des efforts visant à réduire ces facteurs de risque dès l'enfance pourraient ainsi permettre d'améliorer la santé et le bien-être de nombreuses personnes âgées, selon le rapport.

"Nous devons faire plus pour réduire le risque de démence"

La Commission de la revue The Lancet sur la prévention, l'intervention et la prise en charge de la démence - le groupe d'experts qui a examiné les dernières données sur ce trouble neurocognitif - a inclus pour la première fois l'hypercholestérolémie et la perte de vision parmi les facteurs de risque.

Environ 7 % des cas de démence sont attribués à un taux excessif de cholestérol au milieu de la vie, à partir de 40 ans environ, tandis que 2 % des cas sont liés à une perte de vision non traitée plus tard dans la vie.

Les 12 autres facteurs de risque sont le faible niveau d'éducation, les troubles auditifs, l'hypertension artérielle, le tabagisme, l'obésité, la dépression, l'inactivité physique, le diabète, la consommation excessive d'alcool, les lésions cérébrales traumatiques, la pollution de l'air et l'isolement social à un âge avancé.

Ensemble, ils représentent 40 % de tous les cas de démence dans le monde, les déficiences auditives, les faibles niveaux d'éducation et l'isolement social ayant l'impact le plus important, déclarent les experts.

Ces risques sont souvent "groupés" chez des personnes qui sont confrontées à plusieurs de ces facteurs à la fois, ont-ils constaté.

"Notre nouveau rapport révèle que l'on peut et que l'on doit faire beaucoup plus pour réduire le risque de démence", affirme dans un communiqué Gill Livingston, auteure principale de l'étude et professeure de psychiatrie des personnes âgées à l'University College London (UCL).

"Il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour agir, et il est possible d'avoir un impact à tous les stades de la vie", ajoute-t-elle.

Des études supplémentaires sont nécessaires

Des chercheurs qui n'ont pas participé à l'étude ont noté que si les résultats sont prometteurs, on ne sait toujours pas exactement comment certains facteurs de risque, tels que l'hypertension artérielle, sont liés à la démence.

"Notre base de données pourrait également être insuffisante pour saisir d'autres influences importantes sur la démence, en particulier dans les premières années de la vie et le rôle de la santé reproductive", affirme dans un communiqué le Dr Sarah-Naomi James, chargée de recherche principale à l'unité MRC pour la santé et le vieillissement tout au long de la vie de l'Université de Californie à Los Angeles. Elle n'a pas participé à l'élaboration du rapport.

La commission de la revue The Lancet a proposé des mesures politiques et individuelles pour réduire le risque de démence.

Par exemple, les experts recommandent aux personnes d'âge moyen de bénéficier d'une stimulation mentale suffisante, de ne pas boire ni fumer excessivement, de faire de l'exercice régulièrement et de porter un casque de protection pour la pratique d'activités physiques à risques tels que le vélo.

Ils mettent par ailleurs en lumière l'importance d'une éducation de qualité accessible au plus grand nombre.

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"Ces résultats mettent en évidence le lien entre les habitudes quotidiennes et la santé cérébrale à long terme, et soulignent que des stratégies de santé globales, tout au long de la vie et dès le plus jeune âge, menées par les individus et soutenues par les politiques gouvernementales, peuvent avoir un impact significatif sur la prévention de la démence", déclare Sandrine Thuret, professeur de neurosciences au King's College de Londres, qui n'a pas participé au rapport, dans un communiqué de presse.

Selon elle, le soutien des pouvoirs publics est particulièrement important pour réduire les inégalités en matière de démence dans les pays à faible revenu et les groupes défavorisés sur le plan socio-économique.

En prenant l'Angleterre comme exemple, Gill Livingston et d'autres coauteurs ont estimé que des interventions au niveau de la population pour lutter contre six facteurs de risque de démence - le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, l'hypertension, l'obésité, la pollution de l'air et les traumatismes crâniens - pourraient permettre d'économiser plus de 4 milliards de livres sterling (4,7 milliards d'euros) en coûts de soins de santé, en coûts sociaux et en prise en charge des malades.

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