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Nouveau gouvernement de Michel Barnier : les électeurs entre colère et résignation

Manifestation de la France insoumise ce samedi à Paris contre la nomination du gouvernement de Michel Barnier.
Manifestation de la France insoumise ce samedi à Paris contre la nomination du gouvernement de Michel Barnier. Tous droits réservés Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par euronews avec agences
Publié le Mis à jour
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La nomination des ministres du nouveau gouvernement de Michel Barnier divise les électeurs français plus de deux mois après les élections législatives anticipées qui ont fracturé le paysage politique.

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L'annonce de la nomination des ministres du nouveau gouvernement de Michel Barnier a suscité de nombreuses réactions dans les partis politiques. Sur le terrain, les électeurs se disent déçus, frustrés ou en colère. D'autres veulent laisser une chance au gouvernement et jugeront sur pièce.

Le nouveau gouvernement de coalition est le fruit d'un subtil dosage entre centristes, proches du président Emmanuel Macron et des Républicains arrivés en 4e positions au second tour des législatives.

Sur un marché de producteurs du sud de la France, les habitants ont exprimé leur frustration alors qu'une coalition de gauche a remporté le plus de sièges lors des élections.

"Je pense qu'on prend juste les mêmes personnes et qu'on recommence. La gauche est quand même arrivée en tête aux élections, et il n'y a personne pour la représenter, ça ne semble pas illogique?", s'insurge un passant.

"C'est n'importe quoi ! Macron fait ce qu'il veut."

D'autres électeurs se montrent prudents, affirmant qu'il est trop tôt pour porter un jugement sur le travail du nouveau gouvernement.

"Pour peu qu'ils puissent tous s'unir pour faire avancer la France dans le bon sens, ce serait merveilleux !", déclare une électrice.

Samedi, à l'appel de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et de nombreuses associations, des milliers de Français ont manifesté dans les grandes villes du pays contre "le déni de démocratie" après la nomination du gouvernement.

Premier Conseil des ministres ce lundi

Alors que le nouveau gouvernement se réuniront ce lundi pour leur premier Conseil à l'Elysée, dimanche soir, lors d'un entretien télévisé sur France 2, Michel Barnier a fixé quelques caps pour tenter de rassurer ses alliés comme ses opposants. 

Michel Barnier a redit dimanche qu'il n'entendait pas créer "de polémique" avec le chef de l'Etat, même s'il considère qu'il n'y a "pas de domaines réservés" au président de la République, mais plutôt des "domaines partagés".

Le Premier ministre a de nouveau plaidé pour un "esprit de compromis positif" dans l'intérêt du pays.

Il a rappelé que l'élaboration du budget 2025, qui a déjà pris un retard inédit, était l'urgence numéro un dans un contexte économique très tendu. Michel Barnier a promis ne "pas alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français" tout en indiquant que "les plus riches doivent prendre part à l'effort de solidarité" sans entrer dans les détails.

Alors que l'ex-Premier ministre Gabriel Attal s'inquiétait d'un éventuel recul des droits sociétaux avec l'arrivée de ministres républicains connus pour leur hostilité notamment aux mariage homosexuel, le locataire de Matignon a également assuré que les grandes lois de "progrès social ou sociétal" comme celles sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), le mariage pour tous ou l'assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seraient "intégralement préservées".

Michel Barnier s'est aussi engagé à "prendre le temps d'améliorer" la très contestée réforme des retraites qu'il dit vouloir améliorer a tendu la main aux partenaires sociaux pour tenter de sortir de l'ornière. Le chef du gouvernement s'est bien gardé de se prononcer sur une remise en cause de l'âge de départ à la retraite que les partis de gauche, comme l'extrême droite, remettent en question.

Le Nouveau Front populaire a déjà prévu de rédiger une motion de censure qui sera déposée par les socialistes après le discours de politique générale, a indiqué le patron du PS Olivier Faure.

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