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Un président libéral ou un national-conservateur ? La Pologne à l'heure du choix

Un bureau de vote à Varsovie, en Pologne, le dimanche 1er juin 2025.
Un bureau de vote à Varsovie, en Pologne, le dimanche 1er juin 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Petr David Josek
Tous droits réservés AP Photo/Petr David Josek
Par Emma De Ruiter & Alexander Kazakevich avec AP
Publié le Mis à jour
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Un scrutin qui pourrait déterminer l'avenir politique du pays et ses relations avec l'Union européenne. Selon les derniers sondages préélectoraux, les deux finalistes, Rafał Trzaskowski et Karol Nawrocki, sont au coude-à-coude.

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Le vote a commencé en Pologne pour élire un nouveau président. Le scrutin oppose le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, un libéral pro-UE, à Karol Nawrocki, un historien conservateur soutenu par le parti Droit et Justice (PiS).

Le vainqueur succédera à l'actuel chef de l'État, Andrzej Duda, dont le second et dernier mandat présidentiel arrive à son terme. La question à laquelle sont confrontés les quelque 29 millions d'électeurs polonais est de savoir s'ils souhaitent mettre fin à la cohabitation entre le camp national conservateur, à la présidence, et le gouvernement libéral du Premier ministre Tusk – ou la prolonger.

Bien que la Pologne soit une démocratie parlementaire, le président joue un rôle important dans la vie politique du pays. Il est le commandant suprême des Forces armées, il détient un droit de veto et détermine la politique étrangère.

Le vote a commencé à 7 heures du matin, heure locale, et se terminera à 21 heures. Les premiers résultats des sondages de sortie des urnes d'Ipsos sont attendus immédiatement après. Les résultats définitifs devraient être annoncés lundi.

Le second tour de ce dimanche fait suite à un premier tour très disputé le 18 mai, au cours duquel le candidat de Plate-forme civique (PO) Rafał Trzaskowski a obtenu un peu plus de 31 % et son rival du PiS, Karol Nawrocki, près de 30 %, ce qui a permis d'éliminer 11 autres candidats.

La campagne a mis en évidence les différences idéologiques marquées entre les candidats. Rafał Trzaskowski, 53 ans, considéré comme un proche du Premier ministre Tusk, a promis de restaurer l'indépendance de la justice, d'assouplir les restrictions sur l'avortement et de rétablir des liens constructifs avec les partenaires européens.

Karol Nawrocki, 42 ans, qui se présente comme un défenseur des valeurs polonaises traditionnelles, s'est fait un nom en tant qu'eurosceptique. Il a bénéficié du soutien public des conservateurs américains et du président américain Donald Trump en personne.

Les partisans de Nawrocki pensent que Trzaskowski, avec ses opinions pro-européennes, cédera le contrôle des affaires polonaises aux grandes puissances européennes telles que la France et l'Allemagne.

La campagne du national-conservateur a été assombrie par des allégations de liens passés avec des organisations criminelles et d'implication dans des bagarres de rue entre supporters de football. Il nie la première accusation, mais admet que dans sa jeunesse, il a pris part à "divers types de combats nobles". Les sociologues notent que ces révélations n'ont pas semblé entamer le soutien dont il bénéficie auprès des électeurs de droite, qui sont nombreux à considérer que ces accusations sont motivées par des considérations politiques.

Dans un contexte de préoccupations sécuritaires croissantes liées à la guerre menée par la Russie en Ukraine, les deux candidats soutiennent l'aide à Kyiv, bien que Nawrocki s'oppose à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, tandis que Trzaskowski y est favorable.

Selon les derniers sondages préélectoraux, les candidats à la présidence sont au coude-à-coude.

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