Dans cette nouvelle carte postale du Bélarus, nous découvrons une face cachée et bouillonnante de sa capitale Minsk en visitant la rue Oktyabrskaya où le street art a investi d'anciennes usines.
Dans cette nouvelle carte postale du Bélarus, nous découvrons une face cachée et bouillonnante de sa capitale Minsk en visitant la rue Oktyabrskaya où le street art a investi d'anciennes usines.
À Minsk, la rue Oktyabrskaya est l'une de celles dont le décor étonne au sein de la capitale biélorusse. Des graffitis géants réveillent les murs d'anciennes usines à l'architecture typiquement soviétique.
Difficile de croire qu'il y a quelques années à peine, cette rue ordinaire de la périphérie de Minsk abritait des bâtiments industriels à moitié abandonnés et pas grand-chose d'autre. Mais grâce au travail de "street artists", d'architectes et de designers, les lieux attirent désormais les jeunes créateurs.
Seconde vie
La transformation de la rue Oktyabrskaya a débuté en 2014 quand un groupe de street artists originaires du Brésil est venu à Minsk pour peindre des fresques aux côtés de leurs homologues biélorusses. C'est le résultat de cette collaboration que l'on peut voir aujourd'hui dans cette rue. Sa découverte peut facilement prendre une journée car au-delà des œuvres qui s'étalent sur les murs, on peut aussi profiter des bars et cafés tendance que l'on trouve sur place.
Ce quartier industriel n'a pas totalement perdu sa vocation première : une usine de machines détenue par l'État et nommée MZOR après la Révolution d'octobre 1917 continue de produire sur place avec des effectifs réduits, et ce malgré des difficultés financières qui l'ont conduite à louer ou vendre certains de ses bâtiments à des promoteurs.
Nouveau pôle culturel
Nous rencontrons Apti Eziev, un styliste originaire du Belarus qui vient souvent dans la rue Oktyabrskaya, chercher l'inspiration. Il voit dans ce quartier, un nouveau pôle culturel. "En cinq ans, cette rue est probablement devenue la plus dynamique de Minsk," fait-il remarquer.
"Grâce à ce qui a été fait sur place, la ville est plus libre, elle respire plus en quelque sorte parce qu'avant, les jeunes avaient peu d'espace pour s'exprimer," souligne-t-il avant d'affirmer : "Les gens qui viennent d'autres villes sont tellement impressionnés qu'ils ne veulent plus rentrer chez eux."