En 2026, les excursionnistes devront payer du vendredi au dimanche en avril, mai, juin et juillet.
Le conseil municipal de Venise a confirmé que la taxe sur les excursionnistes, introduite à l'été 2024, sera de nouveau appliquée en 2026.
L'année prochaine, le nombre de jours pendant lesquels la taxe sera en vigueur a été porté à 60, contre 54 en 2025.
La taxe vise à freiner le tourisme d'un jour "à la sauvette" qui submerge souvent la petite ville pendant ses mois les plus chargés et ne profite guère à ses habitants.
Mais les chiffres de cette année montrent que le nombre de visiteurs d'un jour n'a que légèrement baissé par rapport à l'année dernière, malgré la taxe. Les périodes de pointe ont attiré près de 25 000 touristes, soit l'équivalent de la moitié de la population de Venise.
La taxe sur les visiteurs d'un jour reviendra à Venise en 2026
En 2026, les touristes d'un jour devront payer du vendredi au dimanche en avril, mai, juin et juillet.
Les dates spécifiques auxquelles le système sera actif sont les suivantes :
Avril : 3, 4, 5, 6, 10, 11, 12, 17, 18, 19, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30 ; mai : 1, 2, 3, 8, 9, 10, 15, 16, 17, 22, 23, 24, 29, 30, 31 ; juin : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 12, 13, 14, 19, 20, 21, 26, 27, 28 ; juillet : 3, 4, 5, 10, 11, 12, 17, 18, 19, 24, 25, 26.
Comme en 2025, le droit d'entrée pour les excursionnistes sera en vigueur pendant les heures de pointe, de 8h30 à 16h. En dehors de ces heures, l'accès est gratuit.
De nombreuses exemptions s'appliquent. Les personnes qui ne doivent pas payer la taxe sont les résidents, les visiteurs nés à Venise, les étudiants et les travailleurs, ainsi que les touristes qui ont réservé une chambre d'hôtel ou un autre type d'hébergement.
Les visiteurs peuvent "réserver" leur journée à Venise sur une plateforme dédiée.
Les touristes d'un jour reçoivent un code QR qui est vérifié à des contrôles ponctuels à sept points d'accès de la ville, y compris la gare principale.
Les visiteurs ayant réservé une chambre d'hôtel saisissent les informations relatives à leur hôtel et obtiennent également un code QR à présenter aux points de contrôle. Ils n'ont cependant pas à payer, car leur note d'hôtel comprendra déjà une taxe d'hébergement à Venise.
Bien que le conseil municipal ait confirmé le retour de cette taxe pour 2026, il n'en a pas encore déterminé le coût.
En 2025, les touristes qui ne réservaient pas jusqu'à quatre jours à l'avance devaient payer 10 euros au lieu des 5 euros habituels.
Pourquoi Venise a-t-elle introduit un droit d'entrée pour les touristes d'un jour ?
Venise souffre depuis longtemps de la pression exercée par le tourisme excessif.
Des militants ont lancé un avertissement l'été dernier lorsque le nombre de lits touristiques a officiellement dépassé le nombre de résidents, qui est tombé à moins de 50 000, une tendance qui dure maintenant depuis des décennies.
Selon eux, ce déséquilibre vide la ville de ses services, engorgeant ses ruelles étroites et ses bateaux-bus de touristes portant des valises et poussant les résidents à s'installer sur le continent.
Les autorités affirment que le système de droits d'accès est essentiel pour atténuer cette pression.
"Il s'agit d'un outil utile pour gérer les flux touristiques et assurer un meilleur équilibre entre les résidents et les visiteurs", déclare Michele Zuin, conseillère municipale.
"Il s'agit d'une mesure expérimentale que nous évaluons attentivement et qui a déjà suscité un intérêt international. Venise est la première ville au monde à s'être engagée dans cette voie".
Mais les chiffres de cette année montrent que le nombre de visiteurs d'un jour n'a que légèrement baissé par rapport à l'année dernière.
Le nombre moyen quotidien de visiteurs qui ont payé le droit d'entrée n'était que légèrement inférieur, à 13 046 en 2025 contre 16 676 en 2024.
Comme le reconnaît le conseil municipal lui-même, cela correspond également à une baisse du nombre de touristes à l'échelle de la région, enregistrée par l'Office régional des statistiques.
Le jour le plus fréquenté, le vendredi 2 mai, 24 951 visiteurs ont acquitté le droit d'entrée, ce qui équivaut à plus de la moitié de la population résidente.