Instabilité politique, ségrégation sociale, communautarisme… Le Liban endure une série d‘épreuves. Son système éducatif évolue lentement : établissements, enseignants et élèves sont eux aussi confrontés à des défis majeurs.
Prévenir l’abandon scolaire
Dans les secteurs les plus pauvres, les abandons scolaires sont nombreux au sein des écoles publiques. Mais une ONG Teach for Lebanon se mobilise pour réduire les inégalités en matière d‘éducation. Elle veut notamment encourager le leadership chez les élèves et enseigner l‘éducation civique dans ce pays profondément divisé entre communautés. Pour améliorer le niveau de qualification des enseignants dans ces écoles, l’organisation recrute elle-même des professeurs issus de différentes universités pour les faire intervenir dans ces établissements.
Des méthodes d’enseignement innovantes
Coordinatrice des cours de biologie au lycée Jubran Tweini de Beyrouth, Yusser Chediac a inventé de nouvelles méthodes basées notamment sur l‘échange professeur-élèves et sur des compétences qui seront utiles aux apprenants dans la vie réelle et dans le monde professionnel. Son projet nommé “Warak warak” consiste à encourager les élèves à “courir après l‘éducation et l‘éducation à courir après eux,” explique l’enseignante qui a décroché l’an dernier, un prix international.
La prestigieuse Université américaine de Beyrouth
Alors que le Liban ne compte qu’une seule université publique, de nombreux étudiants se tournent vers des institutions privées comme l’Université américaine de Beyrouth, réputée pour être l’une des plus anciennes et l’une des meilleures universités du Moyen-Orient. Cet établissement fondé il y a près de 150 ans par des missionnaires protestants américains demeure une institution solide malgré les soubresauts de l’Histoire récente du Liban. Mais le prestige a un prix : divisé en six facultés : agroalimentaire, arts, sciences ou encore architecture, l‘établissement impose des frais d’inscription de 18.000 dollars américains par an.