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La reconstruction de la bande de Gaza devrait coûter 6 milliards d’euros, estiment les experts du Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction (PECDAR) dans une rapport publié jeudi.
Selon cet organisme de l’Autorité palestinienne, les travaux prendraient « cinq ans dans l’hypothèse où Israël lèverait totalement le blocus. » En effet, depuis 2006, la bande de Gaza est soumise à des restrictions qui empêchent de nombreux matériaux de construction de traverser la frontière israélienne. Suivant les termes du cessez-le-feu conclu récemment au Caire, celles-ci devraient être allégées.
Enclave côtière, coincée entre l’Egypte, Israël et la Méditerranée, la bande de Gaza a beaucoup souffert lors du dernier conflit. Celui-ci a non seulement détruit des milliers de maisons, mais a fortement endommagé l’unique centrale électrique et dévasté des dizaines d’usines. Rien que la reconstruction de 17 000 maisons rasées par les bombardements israéliens devrait coûter 2 milliards d’euros, précise le rapport des experts palestiniens. Ce dernier propose d’ailleurs que les débris des bâtiments détruits, qui représentent entre 1,8 et 2,2 millions de tonnes, puissent être utilisés pour étendre la superficie de la bande de Gaza en construisant des avancées sur la mer.
Quant à la relance du secteur de l’énergie, elle pourrait nécessiter un investissement de l’ordre de 193 millions d’euros.
Etant donné son coût potentiel, la reconstruction de la bande de Gaza dépendra en grande partie de l’aide étrangère. C’est en tout cas l’avis de Mohamed Chtaïeh, économiste palestinien qui dirige le PECDAR.
« Cette attaque contre Gaza est sans précédent. Gaza a été frappée par une catastrophe et a besoin d’aide immédiatement parce que de nombreuses choses ne peuvent pas attendre », a-t-il déclaré à la presse à Ramallah.
Une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Gaza pourrait se tenir courant septembre, en Egypte ou en Norvège, a informé l’AFP.