Jules Bianchi, accidenté dimanche au GP du Japon de F1, après un improbable concours de circonstances, était toujours dans un état “critique” lundi soir à l’hôpital de Yokkaichi, veillé par ses parents, arrivés à son chevet après un long périple.
De Nice à Yokkaichi, en passant par Dubai et Osaka, il a fallu près de 24 heures à Christine et Philippe Bianchi pour rejoindre leur fils de 25 ans, victime dimanche sur le circuit de Suzuka d’un enchaînement d‘événements malheureux ayant provoqué, en bout de course, le choc brutal de sa Marussia contre un engin de levage placé temporairement entre deux rails de sécurité. En effet, le pilote est sorti de la piste à grande vitesse dimanche, au 42e tour du GP du Japon, et sa Marussia a heurté l’arrière d’un engin de levage qui évacuait la Sauber d’Adrian Sutil.
La vidéo de l'accident de Jules Bianchi
“Comprenez-bien, c’est très très grave”, a ajouté Matteo Bonciani, le chef de presse F1 de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), qui s’est surtout exprimé en ami, à la demande des parents du pilote. Très ému car proche de Bianchi et de Ferrari, Bonciani a parlé brièvement, en anglais, en français puis en italien, aux quelques journalistes présents depuis plusieurs heures.
Le même spécialiste que Michael Schumacher
Un bulletin médical éventuel, plus précis et expliqué par un médecin, sera peut-être à l’ordre du jour mardi, car Matteo Bonciani a confirmé l’arrivée en milieu de journée de Nicolas Todt, l’agent de Bianchi, et surtout du Professeur Gérard Saillant. Co-fondateur avec Jean Todt, président de la FIA et père de Nicolas, de l’Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière (ICM), le Professeur Saillant est un spécialiste des accidents dans les sports mécaniques.
Il s‘était rendu au chevet de Michael Schumacher après son dramatique accident de ski à Méribel (Alpes françaises), en décembre 2013. Les parents de Jules Bianchi “ne se sentaient pas (capables) de parler à la presse, après un long voyage”, a aussi précisé Bonciani, en demandant “qu’on respecte leur intimité”.
C’est lui qui s‘était interposé un peu plus tôt quand ils étaient arrivés à l’hôpital de Yokkaichi et qu’un journaliste avait juste tenté de les filmer pendant quelques secondes. Mardi matin, ils pourront rencontrer l‘équipe de neuro-chirurgiens qui s’occupe de leur fils, pilote de l‘écurie Marussia en F1 depuis 2013.
(Avec AFP)