Tunisie : élection présidentielle, près de 4 ans après la révolution

La Tunisie, premier pays sur lequel a soufflé le vent de révolte du “printemps arabe” de 2011, achève un cycle de transition avec la présidentielle qui s’ouvre ce dimanche.
Près de 5,3 millions d‘électeurs sont appelés aux urnes pour un scrutin qualifié d’“historique”, car les Tunisiens pourront choisir de manière libre leur nouveau chef de l’Etat.
27 candidats sont en lice.
Parmi eux, le patron du parti anti-islamistes Nidaa Tounès, gagnant des législatives d’octobre, fait figure de favori.
A 87 ans, Béji Caïd Essebsi, a traversé les ères politiques de la Tunisie indépendante : ministre d’Habib Bourguiba; président du Parlement sous Ben Ali ; Premier ministre en 2011.
Celui qui a axé sa campagne sur la restauration du “prestige de l’Etat” est toutefois perçu par ses détracteurs comme un cacique de l’ancien régime. Figure typique contre laquelle le président sortant et opposant historique Moncef Marzouki, qui se dit gardien de l’esprit révolutionnaire, veut ériger un rempart.
A l’issue de la présidentielle, une coalition devra être formée, pour gouverner la Tunisie mais aussi pour la doter d’institutions pérennes.
Le parti islamiste Ennahda, au pouvoir jusqu’en janvier 2014, et deuxième force politique du pays à l’issue des législatives d’octobre, n’a proposé ni candidat, ni consigne de vote.