Colère d'Athènes : un trésor du Parthénon prêté par le British Museum à l'Hermitage

Colère d'Athènes : un trésor du Parthénon prêté par le British Museum à l'Hermitage
Par Laurence Alexandrowicz avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Une “provocation à l‘égard du peuple grec”, ce sont les mots du Premier ministre Antonis Samaras. La Grèce est en colère contre le British Museum. Le

PUBLICITÉ

Une “provocation à l‘égard du peuple grec”, ce sont les mots du Premier ministre Antonis Samaras. La Grèce est en colère contre le British Museum. Le musée londonien vient de prêter au musée de l’Hermitage à Saint Petersbourg une pièce maîtresse de sa collection : Ilissos, le dieu grec de la rivière. Le problème, c’est que Ilissos ne devrait pas être prêté selon Athènes, qui estime qu’il a été volé par les Britanniques en Grèce au début du 19e siècle.

“L’année dernière, explique Richard Lambert, président des administrateurs du British Museum, le British Museum a prêté plus de 5000 objets à 330 musées à travers le monde. Si nous sommes certains que l’objet peut être déplacé, certains qu’il va nous être rendu, certains qu’il est prêté à une institution qui veut l’aimer et le montrer au public, alors nous sommes heureux de le prêter.”

Le British Museum possède environ 60% des 75 mètres de frise du Parthénon, pièce majeure des marbres du temple. C’est la première fois qu’un des nombreux éléments de décor du Parthénon, emportés hors de Grèce par le diplomate britannique Lord Elgin, quitte le British Museum. Ilissos est prêté à l’Hermitage jusqu’au 18 janvier, à l’occasion du 250e anniversaire du musée russe. Le gouvernement grec a toujours refusé d’emprunter ces statues. Pour Athènes, un prêt reviendrait en effet à entériner la propriété de Londres sur les marbres du Parthénon.
La Grèce réclame depuis trente ans le retour des sculptures, qui ont décoré l’Acropole d’Athènes pendant plus de deux millénaires. Lord Elgin affirmait avoir obtenu de l’Empire ottoman, qui gouvernait la Grèce à l‘époque, l’autorisation d’emporter les frises en 1803, version réfutée par Athènes. Le gouvernement grec s’est adjoint, pour examiner les voies possibles de réclamation, les services de l’avocate britannique Amal Clooney, épouse de l’acteur George Clooney, qui a fait en octobre une visite très médiatique en Grèce. Le gouvernement grec attend la réponse de Londres à une récente demande de médiation, encouragée par l’UNESCO, qu’il a adressée à la Grande-Bretagne.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Trois pays occidentaux ciblés par une campagne de cyberespionnage chinoise

La fausse annonce de la mort de Charles III

Tribune : "Ce projet de loi sur le Rwanda est cruel et inhumain"