Grèce : élections anticipées cruciales le 25 janvier

Les députés grecs n‘étant pas parvenu à élire un nouveau président, le Premier ministre Antonis Samaras a dû se résoudre à demander à l’actuel chef de l’Etat, Carolos Papoulias, la dissolution du Parlement et des élections anticipées. Ce sera le 25 janvier prochain. Dans les sondages, le parti de la gauche radicale Syriza devance de 3 à 6 points le parti de droite de la Nouvelle-Démocratie du chef du gouvernement.
“Les élections à venir n’ont pas été voulues par le peuple grec” a souligné ce dernier en déplorant l’absence de consensus parmi les députés. Il n’a pas hésité à affirmer que “le maintien de la Grèce dans l’Europe” était en jeu lors du scrutin à venir.
Crédité de 28% des suffrages, Syriza, un parti anti-austérité, est toutefois loin de pouvoir obtenir seul une majorité au parlement et le pays baigne plus que jamais dans un climat d’incertitude.
“Ce sont les élections générales les plus cruciales de ces dernières décennies” souligne Grigoris Tziovaras, analyste politique, “leur résultat déterminera l’avenir de ce pays et ses relations avec ses partenaires européens”.
“Il reste seulement 26 jours avant l’ouverture du scrutin”, nous rappelle notre correspondant à Athènes Stamatis Giannisis, “ce sera une des campagnes électorales les plus courtes de l’histoire moderne de la Grèce. Les différences idéologiques sont abyssales entre les deux principaux rivaux, la droite et Syriza, ce qui en fait un scrutin particulièrement polarisé”.