Adieux discrets à Cabu, doux rêveur mais féroce dessinateur

Adieux discrets à Cabu, doux rêveur mais féroce dessinateur
Par Joël Chatreau
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Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, a été inhumé comme il a vécu, dans la discrétion. Le génial caricaturiste, dont l’indispensable coup de crayon a fait rire les Français pendant près de soixante ans, a été mis en terre mercredi 14 janvier dans sa ville natale de Châlons-en-Champagne, la préfecture du département de la Marne. Sa famille avait souhaité que ses funérailles aient lieu dans l’intimité. Seulement une soixantaine de proches et d’amis y ont assisté.

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Cabu, dessinateur féroce et pourtant doux rêveur aux éternelles lunettes rondes et coupe de cheveux au bol, a été froidement assassiné par les frères Kouachi, terroristes djihadistes, il y a une semaine jour pour jour pendant la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, en plein Paris. Sous un ciel qui pleurait et dans une atmosphère glaciale, Luz, l’un des rescapés de l’équipe, Philippe Val, ancien patron de Charlie, et plusieurs membres de l’autre hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné, ont notamment accompagné Cabu dans sa dernière demeure à Châlons-en-Champagne.

Dans le cimetière de l’Ouest, une tente blanche avait été dressée près du caveau familial des Cabut pour accueillir les personnes présentes. Les obsèques ont duré peu de temps, environ une demi-heure. Tout au long, quelques musiciens ont joué du jazz, qui était l’une des grandes passions de Cabu. Après la cérémonie, la famille et les amis se sont retrouvés dans un restaurant de Châlons-en-Champagne où le dessinateur aimait venir quand il était de passage dans sa ville natale.

Cabu n’a pas eu le temps de fêter ses 77 ans, qu’il aurait eu le 13 janvier. Pendant sa longue carrière d’une soixantaine d’années, le caricaturiste le plus emblématique de Charlie Hebdo et du Canard Enchaîné a réalisé pas moins de 35 000 dessins. Ce sont surtout ses caricatures du prophète Mahomet, au même titre que celles de Charb, qui lui ont valu d’être exécuté par deux “beaufs”, comme il qualifiait les crétins de tout poil, deux “beaufs” bêtes mais surtout très méchants.

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