Berlinale 2015 : qui a gagné quoi ?

Berlinale 2015 : qui a gagné quoi ?
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Par Didier Burnod avec AFP
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La Berlinale s'est achevée sur un ours d'or à la dimension politique avec le couronnement de "Taxi" de l'Iranien Jafar Panahi. Le cinéma d'Europe de l'Est et le duo britannique Charlotte Rampling-T

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La 65e édition de la Berlinale qui s’est achevée ce week-end avait tous les ingrédients nécessaires à une bonne cuvée : des stars et du glamour sur le tapis rouge, de grands noms dans la course aux récompenses – avec Terrence Malick, Peter Greenaway ou encore Werner Herzog. Et, cerise sur le gâteau, du beau temps : “la météo était super et je dois dire que ça a été une superbe Berlinale pour moi, réagit le directeur du festival Dieter Kosslick, parce qu’on avait des films très très différents qui représentaient des styles très différents de réalisation.”

Présidé par le réalisateur américain Darren Aronofsky, le jury de la Berlinale a, comme souvent, donné un accent politique au palmarès en attribuant l’ours d’or du meilleur film à “Taxi”, de Jafar Panahi. “Taxi”, ou la victoire de la liberté d’expression. Le réalisateur iranien est interdit de travailler dans son pays et de voyager à l‘étranger. C’est donc sa petite nièce qui a reçu l’ours d’or à sa place. Hana Saeidi que l’on retrouve dans le film, une sorte de road-movie en taxi qui présente toute une galerie de personnages et offre une fenêtre sur la société iranienne.

Le jury a vu double pour l’ours d’argent du meilleur réalisateur. Récompense décernée tout d’abord à la Polonaise Malgorzata Szumowska pour “Body”, l’histoire d’un médecin légiste et de sa fille anorexique qui ne parvient pas à faire le deuil de sa mère.

“C’est un film à la fois triste et extrêmement drôle, appelons cela une comédie noire, une comédie noire sur la Pologne”, commente Malgorzata Szumowska.

L’autre ours d’argent de meilleur réalisateur va à un autre cinéaste d’Europe de l’Est, le Roumain Radu Jude pour “Aferim!”, son road-movie en noir et blanc dans la Roumanie de 1835.

Tom Courtenay et Charlotte Rampling repartent de Berlin meilleur acteur et meilleure actrice pour leur rôle dans “45 Years”, d’Andrew Haigh. Portrait d’un couple issu d’une génération qui n’a pas l’habitude de parler facilement des sentiments. “Oui, exactement, réagit Charlotte Rampling. C’est un peu le règne du statu quo, on ne creuse pas pour ne pas trop savoir”. “C’est dans les soap-operas qu’ils disent ‘il faut qu’on parle’ et qu’ils le font, renchérit Tom Courtenay. Mais dans la vraie vie, les femmes aiment davantage parler que les hommes.”

Très remarquée sur le tapis rouge, la présence d’Olga Kurylenko. L’actrice française d’origine ukrainienne faisait partie, aux côtés notamment du réalisateur mexicain Fernando Eimbcke, du jury spécial pour l’ours du meilleur premier film.

Wolfgang Spindler, euronews :
“Quel effet cela fait de juger des films, de juger le travail d’autres personnes ?”

Olga Kurylenko, actrice :
“Et bien, c’est intéressant parce que cela nous apprend beaucoup et j’ai beaucoup aimé cette expérience.”

euronews :
Mais dans la vraie vie, les femmes aiment davantage parler que les hommes.”

O. Kurylenko :
“Cela m’a donné des idées parce que je suis en train d‘écrire mon propre scénario et cela m’a aidé à comprendre ce qui parfois ne fonctionne vraiment pas, c’est une bonne chose pour moi.”

Et puis, Gabriel Ripstein fait honneur à son grand-père Alfredo, grande figure du cinéma mexicain, en étant distingué pour “son premier long-métrage “600 miles”“:https://www.berlinale.de/en/programm/berlinale_programm/datenblatt.php?film_id=201502972#tab=video25, un polar entre États-Unis et Mexique avec à l’affiche Tim Roth.

Wolfgang Spindler, euronews :
“C’est la fin à Berlin, la fin de la 65e édition de la Berlinale. Le président du jury Darren Aronofsky a salué à plusieurs reprises au cours de la cérémonie la qualité des films en compétition. Lui-même réalisateur récompensé maintes fois dans des festivals internationaux, il sait forcément de quoi il parle.”

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