Pour un meilleur encadrement du lobbying en Europe

Pour un meilleur encadrement du lobbying en Europe
Par Olivier Peguy
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Dans le rapport publié ce mercredi, Transparency International (TI) appelle les pays européens et les institutions européennes à mieux encadrer le

PUBLICITÉ

Dans le rapport publié ce mercredi, Transparency International (TI) appelle les pays européens et les institutions européennes à mieux encadrer le “lobbying” – ou représentation des intérêts.

Pour l’ONG allemande spécialisée dans la lutte contre la corruption, l’absence de régulation renforce l’opacité dans le processus de décision publique. Et cela peut entraver le bon fonctionnement démocratique en alimentant une défiance des citoyens à l‘égard des élus et des institutions.

“Les pratiques abusives et opaques de lobbying constituent un risque de corruption pour l’Europe, estime la vice-présidente de l’ONG, Elena Panfilova. “Les pays européens et les institutions de l’UE doivent adopter des règles solides couvrant l’ensemble des secteurs d’activités dans lesquels opèrent les lobbyistes directement ou indirectement. Faute de quoi, c’est la démocratie qu’il s’en trouvera fragilisée”.

Intérêt particuliers vs intérêt général

Au niveau local, national et européen, des lobbyistes s’activent pour apporter aux décideurs, des éléments d’informations susceptibles de contribuer à la prise de décision. Encore faut-il que les décideurs puissent consulter tous les acteurs, avoir le temps et les moyens de le faire. Ce qui fait souvent défaut. Et cela ouvre
Une situation qui profite justement aux lobbyistes.
Ces “représentants d’intérêts” relèvent de sociétés multinationales, d’ONG, de fédérations professionnelles, d’entreprises de conseil… Leur force est de maîtriser la législation (locale, nationale, européenne) et les outils de communication. Le risque, souligné par Transparency International, c’est que dans le processus de décision (local, national, européen), dans l’adoption des lois, les intérêts particuliers l’emportent sur l’intérêt général.

L’enquête de Transparency International porte sur 19 pays européens et 3 institutions européennes (Parlement, Commission, Conseil de l’UE).
Sur la base des données collectées (échelle de 0 à 100), TI a établi un classement des pays en fonction des règles d’encadrement du lobbying et de transparence de la vie publique.
(voir carte ci-dessous)

La Slovénie fait figure de bon élève avec un score de 55%.
A l’inverse, Chypre la Hongrie sont les pays les plus mal classés (14%).
La France est en milieu de tableau (27%).
Cette note correspond à celle déjà attribuée dans un rapport publié en octobre dernier, intitulé “Transparence et intégrité du lobbying, un enjeu de démocratie”

> Voir le rapport ici.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

"Une réussite majeure" : Ylva Johansson s'exprime sur le pacte migratoire européen

Espagne : La fin des "visas dorés" pour lutter contre la spéculation

Un membre de l'AfD accusé d'avoir été payé par la Russie