Une vente aux enchères a suscité la polémique à Paris. Des objets sacrés amérindiens ont été vendus mercredi à l’hôtel Drouot, malgré l’opposition de
Une vente aux enchères a suscité la polémique à Paris. Des objets sacrés amérindiens ont été vendus mercredi à l’hôtel Drouot, malgré l’opposition de deux tribus de l’Ouest américain.
Il s’agit essentiellement de statuettes et de masques, qui, pour les Indiens Hopi et Acoma, sont la représentation symbolique de leurs ancêtres. Ils ont introduit un recours devant le Conseil des ventes.
“Pour moi, c’est quelque chose qui ne peut être acheté ou vendu. Ces objets n’ont pas de valeur monétaire. Les collections et les collectionneurs de musées à travers les Etats-Unis sont venus et ont pris certains des objets sans permission. Ils en ont pris trop et n’ont pas de place pour les liquider j’imagine, ou pour gagner de l’argent ils ont commencer à chercher des acheteurs et des collectionneurs privés”, affirme Sam Tenak Hongva, de la tribu Hopi.
“Pour eux, ce ne sont pas des objets commercialisables, ce sont des amis, des êtres spirituels, qui doivent retourner dans leur patrie”, explique Jean-Patrick Razon, directeur de Survival International.
L’hôtel Drouot organise régulièrement des ventes de ce type. La tribu Hopi, l’un des plus religieuses aux Etats-Unis, tente de les faire interdire depuis 2013, avec le soutien de l’ambassade américaine.