Saif al Islam Kadhafi, le réformateur et le guerrier

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Par Euronews
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Saif al Islam Kadhafi n’a pas toujours montré au monde un visage de défi, comme sur ces images d’août 2011, avec les partisans du régime à Tripoli

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Saif al Islam Kadhafi n’a pas toujours montré au monde un visage de défi, comme sur ces images d’août 2011, avec les partisans du régime à Tripoli.

Le second fils de Mohammar Kadhafi fut autrefois considéré comme le visage réformiste du gouvernement libyen, en jouant un rôle clé dans le rapprochement de la Libye avec l’Occident entre 2000 et le soulèvement de 2011.

Né en 1972, éduqué en Grande-Bretagne, en 2003, il a pris part aux négociations qui ont conduit son père à abandonner son programme d’armement nucléaire. Et, en 2009, il a participé aux pourparlers en vue de la libération d’Abdel Baset al-Megrahi, condamné dans l’attentat de Lockerbie.

Tout a changé début 2011, avec le début des manifestations anti-gouvernementales à Benghazi, et le début de l’insurrection, durement réprimée. Une ligne radicale qui lui vaudra d‘être accusé, avec son père, de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale.

En mars, quand le régime est confronté à la menace d’une intervention militaire de l’Otan, Saif défie les puissances occidentales:

“Les Français, et les Européens, devraient parler au peuple libyen. Il y a deux jours avez-vous vu les milliers de personnes défilant dans les rues et sur les places, vous les avez vus tôt ce matin? C’est la vraie image de la Libye. Ce sont les vrais Libyens. S’ils veulent soutenir les miliciens, qu’ils le fassent. Mais je vous le dis dès maintenant, vous allez perdre, nous allons gagner “.

Lors d’une entrevue avec euronews, le fils de Kadhafi lançait de fortes accusations contre le président français de l‘époque, Nicolas Sarkozy, dont le gouvernement a soutenu l’insurrection.

“Il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen”.

Alors que les rebelles resserraient leur étau sur Tripoli, soutenus par les frappes aériennes occidentales, Saif al-Islam jure de se battre jusqu’au bout contre les insurgés, qu’il accuse d‘être des terroristes.

“Nul ne doit croire qu’après tous les sacrifices que nous avons faits, et le martyre de nos fils, de nos frères et nos amis, nous allons cesser les combats. Oubliez ça”.

Après trois mois de cavale, Saif a été capturé dans le sud de la Libye le 19 Novembre 2011, et conduit à la prison de Zintan. Un mois auparavant, son père était tué par les forces rebelles dans sa ville natale de Syrte.

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