Venezuela : opposition et parti au pouvoir à couteaux tirés

L’ambiance est quelque peu électrique sur la scène politique au Venezuela à un peu plus de quatre mois des élections législatives. Les partis d’opposition ont annoncé la semaine dernière qu’ils s’unissaient en présentant des listes communes.
Hier, le secrétaire général de la coalition de l’opposition, la Table de l’Union démocratique donnait le ton lors d’un rassemblement à Caracas. “Ça sera sans Cabello, a-t-il lancé en passant sa main sur sa tête chauve et en faisant un jeu de mots avec le nom de famille du président de l’Assemblée nationale Diosdado Cabello, qui veut dire cheveux.
Voilà comment sera la prochaine Assemblée nationale. Comme ça sans cheveux. Pourquoi ? Parce que le peuple veut le changement et unité des partis politiques de l’opposition qui, eux, relèvent un défi aux proportions historiques”.
Lors de son émission télévisée hebdomadaire Diosdado Cabello s’affichait avec de gros gourdins. Le président de l’Assemblée nationale, issu du parti du président Nicolas Maduro, a bien l’intention d’en découdre avec l’opposition. “Ils ont décidé de faire une liste unique, mais cela ne veut absolument rien dire, ce n’est pas un geste d’unité. Nous savons qui donne les ordres au peuple de l’opposition, leurs chefs de l’impérialisme qui ne veulent pas la paix ici au Venezuela. Vous pouvez vous mettre ensemble, rester proches l’un de l’autre, mais nous gagnerons quand même”.
Les élections législatives auront lieu le 6 décembre prochain alors que le Venezuela est enlisé dans une crise économique. D’après l’agence AP, pour la première fois depuis seize ans, l’opposition est considérée comme le favori pour remporter ce scrutin.
Avec EFE et AP