Le long voyage des migrants : "Il vaut mieux traverser l'Europe à pied plutôt que de rester en Syrie"

Le long voyage des migrants : "Il vaut mieux traverser l'Europe à pied plutôt que de rester en Syrie"
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Par Olivier Peguy avec AFP, REUTERS
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Témoignage d'un réfugié ayant traversé les Balkans.

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Le flux de réfugiés est loin de se tarir à la frontière entre la Grèce et l’ex-République yougoslave de Macédoine.
D’après le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), ce sont près de 3000 personnes qui passent là chaque jour. Et, selon Melissa Fleming, du HCR, il devrait en être ainsi dans les prochains mois, tant qu’il y aura du beau temps et que les gens seront en mesure de traverser la Méditerranée.

Treat refugees humanely, we say, as up to 3000/day head into the Western Balkans from Greece http://t.co/ecBcvOpvJupic.twitter.com/kqOmuzWX8M

— Melissa Fleming (@melissarfleming) 25 Août 2015

Ces réfugiés ont rallié les côtes grecques, la plupart du temps depuis la Turquie, et ils traversent les Balkans. Direction : l’Europe de l’Ouest.

“Le HCR estime que 80% des gens qui s’apprêtent à traverser la frontière ont fui le conflit en Syrie, souligne James Franey, envoyé spécial d’euronews à la frontière gréco-macédonienne. La police autorise le passage par groupe de 150 à 300 personnes à la fois. La priorité est donnée aux femmes, aux enfants et aux familles. Les réfugiés suivent alors cette voie de chemin de fer jusqu‘à la ville de Gevgelia. De là, ils comptent aller en Serbie, en Hongrie, puis rejoindre l’Europe du Nord, avec l’espoir d’une vie meilleure”.

Cette traversée des Balkans constitue une étape de plus sur un parcours déjà long pour ces personnes originaires de Syrie, d’Afghanistan ou d’Erythrée.

La fatigue s’ajoute aux traumatismes, comme le constate le personnel de la Croix-rouge dans un des centres de transit. “Certains ont des petites fractures ou des entorses, explique Aleksandar Januzoski, de la Croix-Rouge macédonienne, d’autres ont des ampoules ou des blessures aux pieds. Et puis il y a des cas plus graves : des personnes qui font des crises d‘épilepsie, des crises d’hypo-glycémie, ou qui ont des problèmes cardiaques ou respiratoires”.

Mais ce n’est pas ça qui arrêtera la marche de ces réfugiés, pas plus que les garde-frontières ou les grillages.
Témoignage d’Hassan, ingénieur informatique de 30 ans, originaire de Syrie, interrogé par l’agence Reuters après son arrivée en Hongrie : “il vaut mieux traverser toute l’Europe à pied plutôt que de rester en Syrie”…

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