Des centaines de réfugiés ont passé toute la nuit devant le poste de contrôle de Röszke-Horgos, principal point de passage à la frontière
Des centaines de réfugiés ont passé toute la nuit devant le poste de contrôle de Röszke-Horgos, principal point de passage à la frontière serbo-hongroise. Impossible pour eux d’aller plus loin, la Hongrie a fermé sa frontière avec la Serbie dans la nuit de lundi à mardi et s’est dotée d’une nouvelle législation afin d’endiguer le flux de réfugiés. Épuisés et en réelle souffrance, ces réfugiés ne veulent pourtant pas perdre l’espoir d’une réouverture de la frontière.
“Nous sommes affamés et nous sommes tellement en colère. Les gens souffrent ici. Nous resterons sur cette route jusqu‘à ce qu’ils ouvrent la frontière”, dit un réfugié syrien.
Mardi soir, le ministre serbe de l’Intérieur est allé à la rencontre de ces réfugiés. Il leur a assuré qu’il s’entretiendrait avec les autorités hongroises, tout en insistant sur les réelles difficultés rencontrées pour gérer cette crise.
“Notre travail est d’assurer, autant que possible, la sécurité de la Serbie. Il faut aussi prendre soin de ces gens avec un minimum d’humanité. Mais c’est un problème européen qui ne sera pas facilement réglé, pas même dans un seul pays d’Europe, et surtout pas en Serbie, l’un des plus petits pays européens”, a insisté Nebojsa Stefanovic.
De son côté, la Hongrie semble inflexible. Après avoir érigé une clôture de 175 kilomètres le long de sa frontière avec la Serbie, Budapest a annoncé avoir l’intention de l’étendre sur sa frontière avec la Roumanie. Mardi, la police hongroise a affirmé avoir lancé des poursuites pénales contre 35 personnes ayant franchi illégalement la frontière avec la Serbie.