Les politiques d'assouplissement monétaire et leurs effets sur les performances boursières

Les politiques d'assouplissement monétaire et leurs effets sur les performances boursières
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Dans ce numéro de Business Middle East, des explications sur les facteurs qui ont contribué aux performances hésitantes des indices sur les marchés

PUBLICITÉ

Dans ce numéro de Business Middle East, des explications sur les facteurs qui ont contribué aux performances hésitantes des indices sur les marchés, et dans la rubrique Business snapshot, le pessimisme domine les prévisions concernant l’or noir. Les marchés ont été frileux en raison de l’incertitude qui pèse sur les politiques d’assouplissement monétaire, pour la zone euro et le Japon. Mario Draghi a douché les espoirs des marchés, en ne confirmant pas son intention de développer les assouplissements quantitatifs au sein de la zone euro. Mais après cela, les investisseurs attendent davantage d’assouplissement monétaire au Japon.

Quelles ont été les performances des marchés dans ce contexte ?

La semaine dernière, il y a eu des attentes élevées de la part des marchés boursiers en faveur d’une hausse du programme d’assouplissement quantitatif par la BCE dans les mois à venir. Mario Draghi, Président de la BCE, a fait des déclarations au Parlement européen qui sont venues contrecarrer ces attentes d’un renforcement de ce programme. “Le programme d’achats d’actifs possède suffisamment de flexibilité propre”, a déclaré Mario Draghi, Président de la BCE. “Nous allons ajuster sa taille, sa composition, et sa durée au plus juste, si un coup de pouce grâce à la politique monétaire était encore nécessaire”. Après ses déclarations, les valeurs ont chuté à la fin de la journée, mercredi dernier. L’indice espagnol a perdu 3,65 %, Le DAX en Allemagne, a dévissé de 2,85 % et le CAC 40, en France de 2,52 %.

Les marchés ont repris des couleurs en fin de semaine, à la suite des informations en provenance du Japon, avec la possibilité d’un renforcement du programme de relance, en raison des signes de déflation dans le pays, malgré les programmes de “Quantitative easing” qui durent depuis plus de dix ans. En Asie, le Nikkei a clôturé vendredi en hausse d’1,13 %, et le Shangai Composite, en Chine, a fini en hausse de 0,6 %.

Pour approfondir ce sujet, Daleen Hassan est accompagnée de Nour Eldeen Alhammoury, responsable chez ADS securities, à Abu Dhabi.

Daleen Hassan, Euronews – Malgré les efforts du gouvernement japonais pour relancer l‘économie, des données récentes ont montré que la reprise au Japon pourrait être furtive. Pour quelles raisons ?

Nour Eldeen Alhammoury – L’assouplissement monétaire a parfois un effet négatif sur le long terme, en particulier s’il dure longtemps, ce qui pourrait être le cas au Japon aujourd’hui. Il a aussi un effet positif notoire sur l‘économie japonaise, parce qu’elle s’est sortie de la déflation pendant un certain temps. Cependant, la hausse de la taxe sur la vente décidée par le gouvernement Abe, a eu un effet relativement négatif sur l‘économie. De plus, le gouvernement veut encore augmenter cette taxe l’an prochain, ce qui pourrait avoir les mêmes conséquences. Pour ce qui est de l’assouplissement monétaire actuel, qui est déjà important, la banque a aussi l’intention de le relever. Mais outre ce programme, l‘économie a besoin d’autres mesures pour favoriser la reprise.

Daleen Hassan, Euronews – La semaine dernière, les marchés ont essuyé une déception après les déclarations de Mario Draghi, puis une reprise au Japon a accéléré les spéculations sur le programme d’assouplissement monétaire. Comment le marché réagit aux attentes concernant les politiques d’assouplissement monétaire ?

Nour Eldeen Alhammoury – Il y a quelque chose de très important dont tout le monde devrait avoir conscience. Le marché n’a pas profité depuis longtemps des prévisions de développement de l’assouplissement quantitatif au Japon, malgré les prévisions d’augmentation pour ce pays, après les dernières remarques de Mario Draghi qui ont déçu les marchés, sans donner d’indices allant dans le sens de davantage d’assouplissement quantitatif en Europe. Cela s’explique par l’incertitude permanente des prévisions et des décisions à venir de la Fed. Aussi, les investisseurs se sont repliés sur des valeurs refuges comme l’or, qui a bondi de plus de 8 % au cours des deux dernières semaines, aux côtés du Yen japonais et des obligations. La chose la plus importante ici, c’est que les marchés valorisent toujours les événements à venir, les spéculations, et pas les faits, la réalité. C’est pourquoi des surprises sont toujours possibles sur les marchés, surtout si les décisions des banques centrales vont dans le sens contraire des prévisions des marchés ou reportent les éventuelles décisions comme une hausse des taux par exemple. C’est aujourd’hui le cas de la BCE et de la Fed.

Daleen Hassan, Euronews – Dans l’hypothèse d’une hausse du programme d’assouplissement quantitatif au Japon et en Europe, comment cette nouvelle pourrait stimuler les échanges commerciaux et les marchés du Moyen Orient et d’Afrique du nord ?

Nour Eldeen Alhammoury – Le développement de tout programme d’assouplissement quantitatif aura pour effet d’accroître les liquidités sur les marchés. De plus, la volatilité peut elle aussi augmenter, surtout sur les marchés boursiers, dont les places d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, qui ont bénéficié de ces mesures au cours des sept dernières années. Aussi, nous pensons que le développement de l’assouplissement monétaire au Japon ou en Europe augmenterait le volume des échanges dans cette région et dans le reste du monde.

Daleen Hassan, Euronews – Les prévisions de Standard & Poor’s sur le prix du pétrole sont pessimistes. L’agence a revu ses estimations à la baisse pour le brent et le West Texas Intermediate (WTI). Ces attentes coïncident avec la raréfaction des plateformes de forage, en raison du fléchissement des prix du pétrole.

Le mois dernier, plus d’une douzaine d’institutions financières majeures sur la scène internationale ont revu à la baisse leurs prévisions pour le prix du baril de brut. Après cela, Standard & Poor’s a “révisé ses estimations”:
http://economictimes.indiatimes.com/markets/commodities/sp-cuts-2015-crude-oil-price-forecasts/articleshow/49104069.cms en ce sens pour 2015. Selon l’agence, cette révision indique que les “prix du pétrole”:
http://www.businessspectator.com.au/news/2015/9/25/markets/oil-prices-rise-us-drilling-drops pourraient mettre plus de temps à retrouver leur niveau habituel. Pour 2015, Standard & Poor’s s’attend à ce que le brut se stabilise aux environs de cinquante dollars le baril, et le WTI à près de 45 dollars le baril. Pour 2016, le prix du brent pourrait atteindre 55 dollars le baril, et le WTI cinquante dollars.
Les entreprises américaines du secteur de l‘énergie ont aussi réduit leur nombre de plateformes de forage en service, la semaine dernière, pour la quatrième semaine d’affilée. Ce qui est considéré comme symptomatique du fait que la baisse continue du prix du brut a poussé les groupes pétroliers à revoir leurs projets de forage.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Quel résultat en 2016 pour les politiques de relance économique

Fébrilité des marchés avant la décision de la Fed

Les conséquences d'une forte production de pétrole