L'union sacrée de la France

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Par Beatriz Beiras
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L’union sacrée de la France face à l’agression terroriste islamiste. Avant le rassemblement des sénateurs et des députés au congrès de Versailles

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L’union sacrée de la France face à l’agression terroriste islamiste. Avant le rassemblement des sénateurs et des députés au congrès de Versailles, hier, François Hollande a reçu tous les chefs des partis politiques dont celui des Républicains, l’ancien Président, Nicolas Sarkoy.

A la sortie de l’entretien, Sarkozy s’est montré critique envers les propos du Président Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls tenus la veille :

Le mot guerre n’est pas un mot qu’on prononce au hasard, qu’on prononce avec légèreté…et j’ai dit au président Hollande qu’il me semblait que nous devions construire des réponses adaptées, ce qui veut dire une inflexion de notre politique étrangère, des décisions au plan européen et des modifications drastiques de notre politique de sécurité.

Mais union sacrée ne signifie pas que le Président et son Premier ministre s’attendent à recueillir l’assentiment unanime des différentes familles politiques.

Reçue elle aussi à l’Elysée, Marine Le Pen, chef de file du parti d’extrême droite Front National s’est dite “attachée à cette union nationale” mais a demandé des décisions fermes, notamment sur les frontières :

Nous avons démandé à ce que ces contrôles soient maintenant pérennes et que définitivement la France retrouve ses frontières.

Samedi, lors de sa troisième intervention devant les Français, Hollande avait déclaré :

J’en appelle à l’unité, au rassemblement, au sang froid, et je m’adresserai au parlement, réuni en Congrès à Versailles, lundi pour rassembler la nation dans cette épreuve.

Hollande s’est une nouvelle fois posé en rassembleur, comme en janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cascher qui avaient fait 17 morts.

Le Premier ministre Manuel Valls s‘était alors adressé à l’Assemblée nationale.
A ce moment-là, la classe politique française avait été quasi unanime dans son soutien au gouvernement.
C‘était le 13 janvier et l’Assemblée nationale avait chanté La Marseillaise debout.

Voici le verbatim du discours de François Hollande de samedi, celui auquel Nicolas Sarkozy fait référence :

“_Mes chers compatriotes, ce qui s’est produit hier à Paris et à Saint-Denis près du Stade de France, c’est un acte de guerre et face à la guerre le pays doit prendre les décisions appropriées. C’est un acte de guerre qui a été commis par une armée terroriste, Daech, une armée de jihadistes, contre la France, contre les valeurs que nous défendons partout dans le monde, contre ce que nous sommes, un pays libre qui parle à l’ensemble de la planète. C’est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures que l’enquête permettra d‘établir. C’est un acte d’une barbarie absolue. A cet instant, 127 morts et de nombreux blessés. Des familles sont dans le chagrin, la détresse. Le pays est dans la peine et j’ai pris un décret pour proclamer le deuil national pour trois jours. Toutes les mesures pour protéger nos concitoyens et notre territoire sont prises. Dans le cadre de l‘état d’urgence, les forces de sécurité intérieure et l’armée, auxquelles je rends hommage, notamment pour l’action qui s’est produite hier et qui a permis de neutraliser les terroristes, l’armée et les forces de sécurité intérieure donc sont mobilisées au plus haut niveau de leurs possibilités et j’ai veillé à ce que tous les dispositifs soient renforcés à l‘échelle maximale. Des militaires patrouilleront en plein Paris tout au long de ces prochains jours. La France, parce qu’elle a été agressée lâchement, honteusement, violemment, la France sera impitoyable à l‘égard des barbares de Daech. Elle agira avec tous les moyens, dans le cadre du droit. Et tous les moyens qui conviennent et sur tous les terrains, intérieurs comme extérieurs, en concertation avec nos alliés, qui eux-mêmes sont visés par cette menace terroriste. Dans cette période si douloureuse, si grave, si décisive pour notre pays, j’en appelle à l’unité, au rassemblement, au sang-froid. Et je m’adresserai au Parlement réuni en Congrès à Versailles, lundi, pour rassembler la Nation dans cette épreuve. La France est forte et même si elle peut être blessée, elle se lève toujours et rien ne pourra l’atteindre, même si le chagrin nous assaille. La France, elle est solide, elle est active, la France elle est vaillante, et elle triomphera de la barbarie. L’Histoire nous le rappelle, et la force que nous sommes capables aujourd’hui de mobiliser nous en convainc. Mes chers compatriotes, ce que nous défendons, c’est notre patrie, mais c’est bien plus que cela. Ce sont les valeurs d’humanité et la France saura prendre ses responsabilités et je vous appelle à cette unité indispensable. Vive la République et vive la France._”

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