Ferrari : première cotation sans turbo à Milan

Ferrari : première cotation sans turbo à Milan
Tous droits réservés 
Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Le constructeur automobile a fait les frais de la panique liée au ralentissement chinois. Introduit à 43 euros à la bourse de Milan, son titre a terminé cette première séance à 43,67 euros.

PUBLICITÉ

C’est dans le rouge, sa couleur fétiche, que Ferrari a fait son entrée à la bourse de Milan, déstabilisée par le ralentissement chinois. Introduit à 43 euros, le titre a dû être suspendu pendant 15 minutes alors qu’il perdait près de 4 %. Un dérapage contrôlé qui l’a vu clôturer en hausse de 1,5 % à 43,67 euros.

“ La scission avec Fiat Chrysler Automobile consacre l’indépendance que Ferrari a toujours eue, même en tant qu’entité du groupe. Une indépendance opérationnelle et partiellement financière qui est à présent nécessaire au maintien de la singularités des modèles et de la marque Ferrari,” a commenté Sergio Marchionne, président de Ferrari et PDG de Fiat Chrysler Automobile.

Cette scission avait vu Ferrari démarrer en trombe à Wall Street le 21 octobre. Le titre s‘était envolé de 15 %. Une introduction en bourse qui avait permis à sa maison mère de lever plus de 3,5 milliards d’euros. A Milan, Fiat a récupéré 925 millions d’euros, qui seront affectés à son désendettement.

Et c’est bien là l’intérêt de la manoeuvre à en croire Edoardo Liuni, analyste de marché chez Trading Room Roma : “ Ferrari n‘était pas obligé de s’introduire en bourse, c’est plus une opération financière qui vise à permettre au groupe FCA de consolider une partie de ses dettes et aussi de se donner le champ libre pour fusionner, c’est à dire de trouver des partenaires potentiellement intéressants pour Fiat sans avoir à se défaire de Ferrari.”

Avec la scission de Ferrari, Fiat se prive cependant de son actif jugé le plus attractif. Les investisseurs risquent de se concentrer sur l’endettement de FCA, et sur le retard de son plan quinquennal de croissance jugé trop ambitieux par nombre d’analystes.
Le titre FCA a plongé de 37 % ce lundi.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Voici pourquoi l'économie allemande reste la plus en difficulté en Europe

L'impôt sur les successions en Europe : comment les règles, les taux et les recettes varient-ils ?

Répartition des richesses : où les écarts sont-ils les plus criants en Europe ?