Marcelo Rebelo de Sousa: "je suis un homme de dialogue"

Marcelo Rebelo de Sousa: "je suis un homme de dialogue"
Par Euronews
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Euronews a suivi Marcelo Rebelo de Sousa lors de sa campagne électorale. Une campagne qu’il a voulue indépendante et durant laquelle il a effectué de

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Euronews a suivi Marcelo Rebelo de Sousa lors de sa campagne électorale. Une campagne qu’il a voulue indépendante et durant laquelle il a effectué de nombreux périples à travers tout le pays. Rencontre avec ce professeur de droit de 67 ans, ancien président du Parti social-démocrate (PSD).

Filipa Soares, euronews:
Nous voyons de nombreuses personnes parler avec vous dans les rues. Vous êtes très connu, car vous avez aussi été commentateur-vedette à la télévision pendant des années. Que vous disent-ils ? Qu’est-ce qu’ils vous demandent ? Est-ce-qu’ils se plaignent ?

Marcelo Rebelo de Sousa:
“Ils me parlent de leurs problèmes, qui sont tous très différents. Les fonctionnaires se plaignent du gel des avancements ou des coupes dans les salaires. Les personnes âgées et les retraités se plaignent des coupes dans leurs revenus. Les chômeurs de ne pas avoir de travail. Ici, à la campagne, les gens dénoncent les inégalités par rapport à ceux qui vivent dans les grandes villes, près de la mer. Les jeunes ne trouvent pas d’emploi et doivent partir.”

euronews:
En vertu des pouvoirs accordés au président, que comptez-vous faire pour gérer ces problèmes si vous êtes élu ?

Marcelo Rebelo de Sousa:
“Nous devons comprendre que le pays traverse une période très spéciale. Il sort de la crise, mais de façon lente et peu homogène. Tout le monde ne se remet pas de la crise en même temps ni au même rythme. Deuxièmement, le pays a été divisé après les dernières élections parlementaires. Le Parti socialiste (PS) et l’alliance Parti social-démocrate (PSD)-Parti populaire (PP) ont chacun estimé qu’ils devaient former le gouvernement. Cela a engendré de grandes tensions. D’autre part, il y a un problème : l’instabilité politique, car nous avons déjà eu une année d‘élections, parlementaires et présidentielle. Par conséquent, le président doit unir, construire des ponts, guérir les blessures et pour cela, il doit être proche des gens et aider le Parlement et le gouvernement afin d’assurer la stabilité et je pense que je suis bien placé pour cela. Pourquoi ? D’abord, parce que je l’ai fait toute ma vie. Deuxièmement, parce que je suis du centre. Nous devons être dans une position de dialogue avec toutes les parties et j’ai gardé toute ma vie cette capacité à dialoguer. Je viens de la droite, mon parti est le PSD (Parti social-démocrate) et j’ai de bonnes relations avec le Parti Populaire (PP). À gauche, j’ai conclu des accords avec le Parti socialiste (PS), quand j‘étais chef de l’opposition et que les socialistes étaient minoritaires au gouvernement. J’ai aussi établi des relations entre mon parti et le Parti communiste. Et même avec le bloc de gauche. Et cette capacité à établir le dialogue est vitale en période d’instabilité. S’il y a encore une instabilité politique alors on ne sortira jamais de la crise.”

euronews:
N’est-ce-pas étrange de dire qu’avec un président de droite ce gouvernement de gauche pourrait être très à l’aise ?

Marcelo Rebelo de Sousa:
“Le Premier ministre a soutenu deux candidats de son camp politique, mais je le connais très bien. Il a été mon élève il y a de nombreuses années. J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec lui, comme je l’ai fait avec tous les partis politiques. Par conséquent, sans renoncer à mes idées, je vais essayer de ne pas discriminer le gouvernement. Je ne créerai pas de problème, d’instabilité, je ne ferai pas de bruit autour de l’action du gouvernement pour que sa base de soutien – très compliquée puisqu‘établie sur des accords parlementaires – perdure.”

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