Jamais un ancien chef d’etat ne s‘était retrouvé ici. Laurent Gbagbo, ex-président de la Côte d’Ivoire est accusé par la Cour Pénale Internationale
Jamais un ancien chef d’etat ne s‘était retrouvé ici.
Laurent Gbagbo, ex-président de la Côte d’Ivoire est accusé par la Cour Pénale Internationale de crimes contre l’humanité.
Le procès a débuté par la lecture des charges.
Côté défense, pas de surprise, Laurent Gbagbo plaide non-coupable
Pourtant, fin 2010, à la suite de l‘élection présidentielle remportées par Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo s’attribue la victoire. Le pays plonge alors dans 5 mois de violences qui feront près de 3000 morts.
“En se proclamant président de la Côte d’Ivoire, Mr Gbagbo a utilisé l’armée ivoirienne et les forces de sécurité, les FDS, pour s’en prendre aux civils. Il a usé de mercenaires afin d’attaquer les civils. Il a aussi employé des groupes de jeunes et des milices galvanisées par le co-accusé Mr Blé Goudé et sa réthorique haineuse contre les populations civiles.”, analyse la procureure Fatou Bensouda.
Un procès qui divise
Charles Blé Goudé, le co-accusé est un ancien chef de milices. Ministre de gbagbo, il considérait le président comme son mentor. Aujourd’hui lui aussi comparaît pour crimes contre l’humanité.
Toutefois, le procès ne fait pas l’unanimité. Pour la centaine de soutiens venus spécialement à La Haye, ce tribunal est celui d’une justice néo coloniale.
Même son de cloche à Abidjan où l’ancien président a encore de nombreux supporters qui se réunissent dans des lieux publics pour suivre les audiences en direct à la télévision.
Alors que le procès se voulait celui de l’appaisement, il semble davantage diviser.
Malgré les rapports sur les exactions commises par les deux camps fin 2010, à l’heure qu’il est aucun partisan du président Ouattara n’a été inquiété.