“Tourner la page” pour une “relation nouvelle” entre l’Iran et la France : c’est l’objectif affiché du président Rohani, en visite à Paris jusqu‘à
“Tourner la page” pour une “relation nouvelle” entre l’Iran et la France : c’est l’objectif affiché du président Rohani, en visite à Paris jusqu‘à jeudi soir. Tourner la page d’une Iran mise au ban de la diplomatie internationale mais aussi économiquement très affaiblie, privée d‘échanges commerciaux avec le monde occidental depuis des dizaines d’années.
Une volonté de coopération partagée par le gouvernement français. Depuis la signature de l’accord sur le nucléaire iranien, “nous pouvons ouvrir un nouveau chapitre”, a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls au siège du Medef, appelant à bâtir des “coopérations de long terme” avec l’Iran.
La délégation iranienne s’apprête à signer de gros contrats avec l’industrie française. Le constructeur automobile PSA Peugeot Citröen a d’ors et déjà passé un accord avec Iran Khodro pour produire 200 000 véhicules par an en Iran, tandis qu’un contrat de vente de 114 avions Airbus devrait être signé. La SNCF, Renault, Total, Bouygues, Vinci ou encore Aéroports de Paris sont également sur les rangs.
La visite du président iranien a été reçue avec beaucoup moins d’enthousiasme par les militants des droits de l’Homme. Des Femen ont simulé une pendaison publique près de la Tour Eiffel, afin de protester contre les condamnations à mort et la répression qui sévit contre les dissidents et les artistes iraniens.