En Grèce, l’armée a été appelée à la rescousse pour pallier au retard dans la construction de cinq centres d’enregistrement et de tri des migrants
En Grèce, l’armée a été appelée à la rescousse pour pallier au retard dans la construction de cinq centres d’enregistrement et de tri des migrants. Une annonce faite au lendemain de la menace par Bruxelles de suspendre la Grèce de l’espace Schengen, car elle n’arrive pas à réguler le flux des arrivées, qui ne s’est pas vraiment tari malgré l’hiver.
Le ministre de la Défense, Panos Kammenos, s’est rendu sur l‘île de Kos, ou des habitants en colère ont voulu empêcher son hélicoptère d’atterrir.
“Certains Européens veulent peut-être transformer le pays en un camp de concentration ou un entrepôt pour être humains” accuse Panos Kammenos. “Nous ne laisserons pas la Grèce se transformer en espace de stockage pour les êtres humains. Elle a déjà payé un prix trop élevé, en pleine crise économique. Le peuple grec a fait preuve de compassion, il a aidé”, ajoute-t-il.
Une fois arrivés sur les îles grecques, les migrants sont transportés par bateau jusqu’en Grèce continentale. Mais avant cela, ils risquent leur vie en mer, sur de petites embarcations. Hier, encore deux bébés sont morts noyés en mer Egée. Les mineurs représentent désormais un tiers des migrants débarquant sur le sol grec.
Ce mercredi, les gardes-cotes italiens ont encore secouru onze migrants, dont quatre enfants, au large de l‘île grecque de Samos.
D’après l’organisation internationale des migrations, le mois dernier, sur tous les migrants décédés en mer Egée, un sur cinq était un enfant.