Hôpitaux bombardés en Syrie : une "violation du droit international" selon l'ONU

Au moins cinquante civils, dont plusieurs enfants, ont péri hier dans les bombardements de cinq établissements hospitaliers et deux écoles à Alep et Idlib, dans le nord de la Syrie. Difficile de déterminer l’origine de ces frappes. Les Occidentaux accusent le régime de Damas et ses alliés, tandis que l’ambassadeur de Syrie en Russie a, lui, rejeté la responsabilité sur les Etats-Unis. Un hôpital soutenu par Médecins sans Frontières a notamment été visé.
Nous condamnons fermement ces bombardements qui vont à l'encontre des engagements pris vendredi à Munich.
“Notre personnel médical sur le terrain et des patients ont dit qu’il s’agissait de frappes aériennes russes, explique Isabelle Defourny, chef des opérations chez MSF France. Mais d’autres personnels dans la zone ont dit que les frappes venaient du sol.’‘
Les Nations Unies dénoncent une “violation flagrante du droit international”, et la France “un crime de guerre”. De son côté Washington a mis en doute la volonté des Russes de stopper la “brutalité” du régime syrien. “Nous condamnons fermement ces bombardements qui vont à l’encontre des engagements pris vendredi à Munich et de notre volonté commune à permettre un accès de l’aide humanitaire aux populations civiles, ce qui est d’importance cruciale”, explique Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis.
Par ailleurs, l’armée turque poursuit ses frappes contre des positions kurdes dans le nord de la Syrie. Ankara veut à tout prix empêcher les Kurdes de s’emparer de la ville syrienne d’Azaz ce qui leur permetrait d‘étendre leur influence à la frontière.