Erdogan n'accepte pas la libération des journalistes de Cumhuriyet

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué la décision rendue par la Cour constitutionnelle turque au sujet des deux journalistes du quotidien d’opposition Cumhuriyet.
La haute juridiction avait jugé que les droits de Can Dündar, rédacteur en chef, et Erdem Gül, chef du bureau d’Ankara, avaient été violés, et permis leur libération conditionnelle ce vendredi après trois mois de détention provisoire.
“Je garderai le silence au sujet de la décision rendue rendue par la cour constitutionnelle. Mais je ne suis pas obligé de l’accepter. Laissez moi-être clair. Je ne suis pas d’accord avec cette décision et je n’ai pas de respect pour elle”, déclare le président turc.
Les deux journalistes avaient été incarcérés suite à la publication en juin dernier, de documents relatant la livraison d’armes, par Ankara, à des rebelles islamistes en Syrie.
Ils seront jugés à partir du 25 mars, et risquent la réclusion à perpétuité pour “espionnage”, “divulgation de secrets d’État”, “aide à un groupe terroriste” et “tentative de coup d’Etat”.