Frontière gréco-macédonienne : la frustration continue de monter, aggravée par les conditions climatiques

Ils sont désormais près de 7 000 entassés à la frontière gréco-macédonienne. Au poste frontière d’Idomeni, tous espèrent pouvoir passer côté macédonien, mais les grilles ne s’ouvrent que par intermittence, d’où les tentatives récurrentes de passage en force. S’ajoutent à cela des conditions météo de plus en plus difficiles dans le camp, les pluies de la nuit ayant transformé le terrain en champ de boue.
“C’etait un cauchemar, témoigne un réfugié syrien. Nous nous sommes réveillés dans une piscine. On a dû déplacer notre tente à un autre endroit parce qu’elle était pleine d’eau. C‘était une très mauvaise nuit.”
L’ex-République yougoslave de Macédoine et les autres pays sur la route des Balkans ont drastiquement limité le nombre de migrants autorisés sur leur sol. Seuls les Syriens et les Irakiens sont admis en Macédoine mais au compte-goutte, et beaucoup de réfugiés ne veulent pas intégrer le programme de répartition européen qui leur assurerait une relocalisation, mais sans qu’ils aient le choix du pays d’accueil. Or en Grèce, le nombre de migrants et de réfugiés arrivés par la mer ne cesse de gonfler. Ils sont 22 000 à ce jour.