Le démantèlement de la "jungle" de Calais se poursuit sous haute protection policière

Le démantèlement de la "jungle" de Calais se poursuit sous haute protection policière
Par Ariane Tilve  avec agences

Après une première journée tendue, les travailleurs sociaux peinent à convaincre les migrants qui vivent dans cette partie du camp de quitter les

Après une première journée tendue, les travailleurs sociaux peinent à convaincre les migrants qui vivent dans cette partie du camp de quitter les lieux. Ils sont près de mille selon la préfecture, plus de 3 000 selon les associations. Deux chiffres qui font toute la différence puisque l‘État promet de placer un millier de personnes, insuffisant pour Maya Konforti, de l'Auberge des Migrants.

“On ne résout absolument rien en détruisant ce camp puisque les réfugiés sont toujours là. Tout ce que l’on fait, c’est les précariser un peu plus. Il y en a quelques-uns qui iront dans les camps de containers, et quelques-uns dans les CAO (…) L‘État n’a pas suffisamment de places pour tout le monde”, insiste la bénévole.

Nombreux sont ceux qui refusent de rejoindre l'un des 102 CAO, ces centres d’accueil et d’orientation de France. À l’image de cet Afghan qui ne veut pas demander l’asile à Paris, mais souhaite rejoindre l’Angleterre.

“Il y aura des problèmes de nourriture, des problèmes de vêtements, de tout… Il y a beaucoup de familles ici. Personne ne nous aide. On est bloqués ici, on ne peut rien faire.”

Le démantèlement s’est donc poursuivi hier dans un calme relatif après les échauffourées de la veille, notamment ici sur la Route qui mène au tunnel de la Manche. Des heurts impliquants les militants radicaux de No Border.

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