Le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa va devoir cohabiter avec un gouvernement de gauche (sous l'œil attentif de Bruxelles).
Sans rigueur et sans transparence financière, le risque d'un perpétuel retour à la crise est nettement plus important.
Le nouveau président de la République du Portugal Marcelo Rebelo de Sousa a été officiellement investi. La cérémonie avait lieu ce mercredi au parlement à Lisbonne.
Big day in #Lisbon today. All is ready for the inauguration of #Portugal's new President, Marcelo Rebelo de Sousa. pic.twitter.com/Z1IKwNQemX
— Juan-Pablo Valdes (@PablovaldesJuan) 9 Mars 2016
Comme le veut le protocole, M. Rebelo de Sousa a prêté serment, s’engageant à “respecter et faire respecter la constitution“.
A 67 ans, cet ancien professeur de droit, ancien journaliste, issu du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), accède au sommet de l’Etat.
Il a été élu le 24 janvier, recueillant 52% des suffrages dès le premier tour de la présidentielle.
>> Présidentielle portugaise : victoire nette de Marcelo Rebelo de Sousa
Ecarter le spectre de la crise budgétaire
Au Portugal, le chef de l’Etat n’a pas de réel pouvoir exécutif. N’empêche, dans son discours d’investiture, le nouveau président a donné une orientation claire :
“Sans rigueur et sans transparence financière, a-t-il dit, le risque d’un perpétuel retour à la crise est nettement plus important“.
Un message à destination du Premier ministre Antonio Costa qui dirige un gouvernement de gauche, ayant la volonté de mettre fin à la politique d’austérité menée depuis 2011.
Cela suscite des tensions dans l‘élaboration du budget.
Les autorités européennes veulent éviter tout dérapage budgétaire de la part de Lisbonne.
Preuve que Bruxelles suit de près ce qui se passe au Portugal, le président de la commission européenne a assisté à la cérémonie d’investiture. “Un geste de solidarité“, a pris la peine de préciser Jean-Claude Juncker.
Trust in #Portugal. Por um Portugal sempre na liderança do projecto europeu. Parabéns ao novo Presidente. pic.twitter.com/kA8NCbpHOS
— Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) 9 Mars 2016
Pour aller plus loin
>> Présidentielle portugaise : Marcelo Rebelo de Sousa, l’homme du compromis ?, portrait-interview diffusé sur euronews le 19 janvier 2016.
>> Portugal: le nouveau président veut « panser les plaies » de la crise