“La plus grande fuite de l’histoire du journalisme vient de voir le jour, et elle concerne la corruption”, a écrit le lanceur d’alerte Edward Snowden
“La plus grande fuite de l’histoire du journalisme vient de voir le jour, et elle concerne la corruption”, a écrit le lanceur d’alerte Edward Snowden après la
publication des “Panama Papers’‘, qui mettent au jour une évasion fiscale à grande échelle. Des dizaines de milliers d’entités – anonymes, personnalités, entreprises – sont concernées, notamment des Français, des Belges et des Suisses. La liste complète des noms sera annoncée début mai. En voici déjà quelques-uns.
France : de Platini à Cahuzac
Plusieurs noms bien connus en France apparaissent dans les “Panama Papers”, à commencer par celui de Michel Platini, qui aurait eu recours au cabinet Mossack Fonseca en 2007 pour créer la société offshore Balney Enterprises Corp qui serait toujours active, selon le journal Le Monde. Le président de l’UEFA se défend : “Tous mes comptes, toutes mes participations et comptes bancaires sont connus des autorités suisses. S’ils veulent des informations sur cette société, qu’ils interrogent ma banque.”
Le nom d’une autre figure du foot mondial, l’ex-secrétaire général de la FIFA Jerôme Valcke, récemment licencié pour son implication dans une affaire de revente de billets, apparaît également.
Les hommes politiques n‘échappent pas à ces révélations. L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui est poursuivi par la justice pour fraude fiscale, aurait été propriétaire d’une société-écran basée aux Seychelles. On retrouve aussi le nom du député-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany (Les Républicains).
Apparaissent aussi les noms des hommes d’affaires Patrick Drahi (SFR) et Ziad Takieddine, de l’avocat Arnaud Claude, associé de Nicolas Sarkozy, ou encore de la banque Société Générale. Un grand parti national français serait également impliqué, a fait savoir ce matin sur France Inter le directeur du quotidien Le Monde, sans révéler son identité.
Le président François Hollande a assuré que ces révélations donneraient lieu en France à des enquêtes, tout en se félicitant des nouvelles “rentrées fiscales” qu’elles vont engendrer.
732 Belges concernés
Grandes fortunes, artistes, médecins, pharmaciens, comptables, hommes de médias, capitaines d’industrie… 732 Belges seraient concernés par les révélations des “Panama Papers” , indique le journal Le Soir qui a participé à cette enquête. Pour l’heure, un seul nom a filtré, celui du metteur en scène Franco Dragone. Un homme politique serait également impliqué ajoute le quotidien belge, sans mentionner son nom.
#PanamaPapers Voici les premières révélations du volet belge: https://t.co/FSBCXJoxOzpic.twitter.com/UWrfxLRuCm
— Le Soir (@lesoir) 4 avril 2016
Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, a demandé au fisc d’enquêter sur l’identité des personnes et des entreprises impliquées et sur la nature des montages financiers qui ont été mis en place.
#PanamaPapers Johan Van Overtveldt charge le fisc de mener une enquête https://t.co/3LbuUkzeUTpic.twitter.com/HDwnq35kTF
— Le Soir (@lesoir) 4 avril 2016
Suisse : le rôle pivot des banques
La Suisse est avec Hong-Kong et la Grande-Bretagne l’un des trois pays qui comptent les intermédiaires les plus actifs dans la création de sociétés écran via le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, selon l’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Panama Papers: La Suisse active dans la création de sociétés-écrans https://t.co/R80T4MNpwIpic.twitter.com/WkYQvSOi7o
— 20 minutes (@20minutesOnline) 4 avril 2016
Ces intermédiaires, parmi lesquels figureraient les groupes bancaires UBS, Credit Suisse et HSBC Suisse, auraient ainsi contribué à la création de plus de 34.000 entités offshore soit 16 % du total des sociétés impliquées.
Panama Papers: les banques suisses assurent respecter la législation https://t.co/3JZxKutCvi#CreditSuisse#HSBCPrivateBank(Suisse)SA
— AWP (@awp_fr) 4 avril 2016
UBS, Credit Suisse (via une filiale) et HSBC Suisse très actives dans les entités offshore #panamapapershttps://t.co/tjlmlWTWK8
— BILAN (@bilanmagazine) 4 avril 2016