Au Brésil, Dilma Rousseff est sur le point de céder le pouvoir. Le Sénat est en ce moment réuni pour une session marathon afin de décider ou non de
Au Brésil, Dilma Rousseff est sur le point de céder le pouvoir. Le Sénat est en ce moment réuni pour une session marathon afin de décider ou non de destituer la présidente brésilienne, accusée de maquillage de comptes publics. Et la balance ne penche pas en sa faveur.
Depuis hier matin, les sénateurs s’expriment à la tribune à tour de rôle pendant 15 minutes pour défendre ou accabler Dilma Rousseff. Ils vont ensuite prendre part à un vote.
Si une majorité des 81 sénateurs souhaite sa destitution, la présidente devra céder le pouvoir à son vice-président Michel Temer pour une durée maximale de 180 jours. Elle devra être soumises à un procès en destitution.
Ce procès sera organisé par le Sénat. Cette fois, si deux tiers de ses membres votent en faveur d’une destitution, Dilma Rousseff sera définitivement écartée du pouvoir et ne pourra pas se représenter avant 8 ans. Le vice-président Michel Temer sera alors confirmé dans son intérim pour gouverrner jusqu‘à la fin du mandat, le 31 décembre 2018.
A l’extérieur du Sénat à Brasilia, la tension reste vive. 5 000 manifestants, anti et pro-Dilma Rousseff sont présents. Face à la foule, un dispositif policier impressionnant a été déployé. Les supporters de la présidence dénoncent un coup d‘État. Le camp d’en face l’accuse de corruption. Le Brésil semble aujourd’hui profondément divisé. Selon les derniers sondages, environ 60 % des Brésiliens souhaiteraient le départ de Dilma Rousseff.