La police grecque a entamé l'évacuation des quelque 8.400 migrants, bloqués à la frontière macédonienne. L'opération pourrait prendre une dizaine de jours, au moins.
Des cars ont commencé à quitter ce matin le camp improvisé d’Idoméni, où la police grecque a entamé l‘évacuation des quelque 8.400 migrants, bloqués à la frontière macédonienne. L’opération se déroulait lentement, dans le calme, à l’abri des caméras. Elle pourrait prendre une dizaine de jours, au moins. Les migrants doivent être acheminés vers des centres d’accueil près de Thessalonique, et dans le nord, non loin d’Idoméni.
Mohammed est originaire de Homs en Syrie : “Je vais aller dans d’autres camps, car c’est la seule solution. Peut-être que ce n’est pas La solution, mais c’est l’unique issue. Il y a beaucoup de gens maintenant qui vont dans d’autres camps.’‘
“Si nous avions su ce qui allait nous arriver ici, nous ne serions pas venus. Notre but, c’est l’Allemagne. Ce sont les cartes qui nous ont amenés jusqu’ici, mais nous avons été stoppés en plein milieu de notre voyage”, souligne Abdul, originaire lui aussi de Syrie.
Des milliers de personnes se sont retrouvées bloquées à Idomeni, après la fermeture début mars de la frontière macédonienne et de la route des Balkans, le principal point de passage des migrants vers l’Europe du Nord et de l’Ouest. Les conditions sanitaires sur place étaient devenues particulièrement critiques.
15 bus sont partis d'#Idomeni depuis 7 h ce matin. 450 réfugiés en route vers #Oreokastro où MdM est présent pic.twitter.com/GHLxc3zle4
— Medecins du Monde (@MdM_Suisse) 24 mai 2016