Coup d'Etat avorté en Turquie : au moins 265 morts et plus de 2800 militaires arrêtés

Coup d'Etat avorté en Turquie : au moins 265 morts et plus de 2800 militaires arrêtés
Par Euronews  avec AFP, AP

Après la nuit de violences qui a accompagné la tentative de putsch militaire, le bilan s'élève au moins à 265 morts et 1440 blessés.

Après l‘échec du putsch militaire qui a embrasé la Turquie, les arrestations de soldats rebelles s’enchaînent.

Les évènements d'hier soir, vendredi 15 juillet, sont une tache noire pour la démocratie turque.

Au moins 2800 personnes ont été arrêtées et le gouvernement de Recep Tayip Erdogan assure que la situation est désormais “entièrement sous contrôle“. La voix du président, qui exhortait les Turcs à descendre dans les rues pour s’opposer à la rébellion, a été entendue.

Alors que le Premier ministre a annoncé ce samedi l‘échec de la tentative de coup d’Etat, on dénombre au moins 265 morts au total. “Mes chers concitoyens, mon pays adoré, les évènements d’hier soir, vendredi 15 juillet, sont une tache noire pour la démocratie turque“, a déclaré Binali Yildirim.

C’est peu avant minuit qu’un communiqué des “forces armées turques” avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d’un couvre-feu dans tout le pays, dénonçant le régime autoritaire actuel.

Des dizaines de milliers de personnes se sont alors déployées dans les rues, à Ankara et Istanbul, pour affronter les rebelles, allant jusqu‘à grimper sur les chars pour défier les soldats. Plusieurs bombardements ont également eu lieu.

Pour le moment, le bilan de ces violences s‘élève au moins à 161 morts et 1440 blessés parmi les forces loyalistes. 104 tués du côté des putschistes. “Ces lâches écoperont de la peine qu’il méritent“, a martelé le chef du gouvernement. La Turquie a par ailleurs demandé à la Grèce l’extradition de huit putschistes, arrivés samedi à bord d’un hélicoptère militaire à Alexandroupoli (nord).

La situation reste tendue, le consulat français a appelé ses ressortissants à rester chez eux, en prévision de “mouvements de foule“ potentiels.

Le gouvernement turc continue d’accuser le prédicateur exilé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, d‘être derrière cette initiative sanglante.

Le régime turc considère que M Gülen, ex-allié de M. Erdogan devenu son ennemi juré, est à la tête d’une “organisation terroriste“. Ankara avait par le passé demandé à Washington de l’expulser, ce que les Américains ont toujours refusé. “Je réfute catégoriquement ces accusations“, a rétorqué l’imam Fethullah Gülen dans un communiqué.

Turkey troops on streets

avec AFP

À découvrir également