Plus d'une semaine après le coup d'état militaire avorté, un grand rassemblement a eu lieu à Istanbul à l'appel du CHP, parti d'opposition.
Peu de drapeaux partisans, mais une marée de drapeaux turcs agite la place Taksim. A Istanbul, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce dimanche pour défendre leur démocratie.
Depuis une semaine, la place était occupée par des partisans du régime d’Erdogan qui célébraient l‘échec du coup d‘état militaire.
Cette fois-ci, les Turcs ont répondu à l’appel du CHP, le parti social démocrate d’opposition. Le Parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan s’y est rallié. Mais ses partisans étaient clairement minoritaires place Taksim, survolée par un hélicoptère, scrutée par des tireurs d‘élite en treillis, bouclée par des blindés légers et des canons à eau.
«Ni coup d’Etat, ni diktat», des milliers de Turcs place Taksim pour la démocratie https://t.co/VLwVH7HAl9#AFPpic.twitter.com/SJemKFoJN2
— Agence France-Presse (@afpfr) 24 juillet 2016
“L’heure est à la réunification, l’heure est au rassemblement pour se dresser contre toutes les formes de dictatures et de coups d’Etat. Il est temps d‘écouter les cris du peuple“, a déclaré Kemal Kılıçdaroğlu, leader du Parti républicain du peuple.
Celebrations at #Taksim Square a week after the #failedcoup in #Turkey. https://t.co/TfDaqkaM5upic.twitter.com/QKuE7lHOAC
— Ned (@Ned_MzH) 24 juillet 2016
L’inquiétude demeure autour d’une dérive autoritaire du gouvernement conservateur. Alors que la purge s’intensifie contre les putschistes présumés. 9000 militaires ont été arrêtés et la garde présidentielle elle-même sera dissoute d’ici peu. 300 de ses membres ont d’ores et déjà été arrêtés cette semaine.
Le chef d’Etat-Major des Armées Turques, Hulusi Akar a réaffirmé la détermination du gouvernement : “Ces scélérats en uniforme militaire, ces gangsters, ces serpents qui ont infiltré les forces armées ont causé de grands dégâts à notre nation. Mais nous éliminerons ces personnes“.
Des écoles ont aussi été fermées, suspectées d‘être en lien avec Fethullah Gülen : l’homme qui serait derrière le coup d’Etat selon Ankara, actuellement en exil aux Etats-Unis. L‘état d’urgence a également été instauré jeudi dernier, une première depuis quinze ans.
Turquie : Erdogan annonce l'état d'urgence et intensifie la purge https://t.co/zP6u0oZ8Hc#AFPpic.twitter.com/4CcN4AysF5
— Agence France-Presse (@afpfr) 21 juillet 2016
Depuis le putsch avorté qui a fait près de 250 morts, plus de 60 000 personnes auraient été suspendues ou arrêtées.
Amnesty International a dénoncé des faits de tortures durant ces détentions, asurant détenir des preuves crédibles pour prouver cette accusation.
Evidence of torture including rape and other abuse of detainees in Turkey https://t.co/3ZBpyDELY3pic.twitter.com/I1XTJyrCcf
— AmnestyInternational (@AmnestyOnline) 24 juillet 2016
avec AFP