Attaque de l'église en Normandie : un des assaillants avait tenté de se rendre en Syrie

Attaque de l'église en Normandie : un des assaillants avait tenté de se rendre en Syrie
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Par Euronews avec AFP
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Le Procureur de la République de Paris indique que l'un des deux assaillants était connu de la justice antiterroriste.

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Un acte terroriste innommable“, c’est en ces mots que François Molins, le procureur de la République de Paris, a qualifié l’attaque perpétrée dans une église de Normandie ce mardi matin et qui a été revendiquée par l’Etat islamique.

A l’heure de la messe, deux hommes porteurs d’arme blanche sont entrés et ont pris en otage les six personnes présentes dans l‘église de Saint-Etienne-du-Rouvray : le prêtre, trois religieuses et un couple de paroissiens.

Le prêtre de 86 ans, Jacques Hamel, a été exécuté, il a été égorgé et a reçu des coups de couteau au thorax. Un homme âgé de 86 ans lui aussi, a été grièvement blessé à la gorge. Mais François Molins a indiqué ce mardi soir que son pronostic vital n‘était plus engagé. L’une des religieuses a pu s‘échapper pour donner l’alerte.

Comme l’a expliqué le procureur de la République de Paris, la Brigade de recherche d’intervention (BRI) de Rouen et la Brigade anti-criminalité (Bac) locale se sont rendues rapidement sur les lieux. Les policiers ont tenté d‘étblir une négociation puis de pénétrer dans l‘église, mais n’y sont pas parvenus. Trois otages avaient été placés “en position de rideau“ devant la porte.

Les deux assaillants sont ensuite sortis en criant “Allahou akbar“ et ont tiré sur les policiers, ces derniers ont abattu les deux hommes.

Un des deux terroristes identifiés, un suspect en garde à vue

François Molins a confirmé que l’un des deux avait été clairement identifié. Il s’agit d’Adel Kermiche, né le 25 mars 1997 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

Il n’a aucune condamnation sur son casier judiciaire“ mais est “toutefois connu de la justice antiterroriste“, a ajouté le procureur, rappelant sa mise en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste après deux tentatives de départ en Syrie en mars et mai 2015.

Saint-Étienne-du-Rouvray : l'un des auteurs avait tenté deux fois de rejoindre la Syrie https://t.co/e2mWeOeSnqpic.twitter.com/xIasUulBq4

— Bleu HNormandie (@fbleuhnormandie) 26 juillet 2016

Sa détention provisoire avait pris fin le 18 mars 2016, “date à laquelle le juge d’instruction antiterroriste a ordonné son placement sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une assignation à résidence sous surveillance électronique avec un certain nombre d’obligations“, a ajouté François Molins.

Il avait comme obligation de résider au domicile familial avec le droit de sortir du lundi au vendredi de 08H30 à 12H30 et samedi, dimanche et jours fériés de 14H00 à 18H00, avec l’interdiction de quitter le département et une obligation de pointage une fois par semaine au commissariat.

Adel Kermiche portait son bracelet électronique au moment de l’attaque ce mardi matin.

L’identification formelle“ du second auteur de l’attaque est “toujours en cours“, et un homme mineur a été placé en garde à vue. Ce dernier est le frère cadet d’un individu faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.

François Molins a souligné les profils très variés des assaillants des différentes attaques en France, se réclamant de Daesh : parfois connus des services de police ou non, parfois connus pour radicalisation ou pas du tout… Il a ajouté que la France était devenue une “cible privilégiée“ de l’organisation terroriste islamiste.

La section antiterroriste du parquet de Paris poursuit son enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

avec AFP

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